Semaine 37 : Observations animales au bord du lac de Lacanau.

Prochoreutis myllerana, ortie de Miller ou petite marque métallique.
Wikipedia : Les ailes antérieures sont brunes panachées, avec un fascia médian brun foncé présentant une poussière blanche. Ces papillons sont caractérisés par 2 + 2 points blancs sur la partie supérieure des ailes, près du bord. Les larves monophages se nourrissent de scutellaire commune ( Scutellaria galericulata ) et de scutellaire moindre ( Scutellaria minor ). Photos Lepiforum.

Ardea purpurea, Héron pourpré immature.
Oiseaux.net : Actuellement, la population communautaire est estimée de l’ordre de 5.000 couples et est en régression ces dernières années. Les causes en sont principalement la disparition et la modification des habitats dues à l’assèchement des zones humides et à l’utilisation des eaux, la chasse illégale, les biocides et les dérangements des colonies.

Crocothemis erythraea, Crocothémis écarlate. Odonate.
Mâles et femelles sont ornés de tâches oranges à la base des ailes postérieures. 
La position des ailes très en avant est caractéristique. Le corps est aplati et large.
N.B. :  Le dimorphisme sexuel est prononcé : seuls les mâles matures sont écarlates.
Pour voir une femelle : Jessica joachim.

Ici posée sur une feuille d’Iris pseudacorus que l’on reconnaît à sa nervure centrale en net relief.

Trachemys scripta, la Trachémyde écrite, Tortue de Floride.
Originaire du bassin du Mississippi, elle doit son nom vernaculaire au fait qu’elle fut élevée dans des fermes en Louisiane et en Floride à des fins commerciales. Importée dans les années 80 comme nouvel animal de compagnie elle a été relâchée massivement dans la nature en Europe.
INPN : Il s’agit de la sous espèce T. s. elegans. Elle est reconnaissable par une large bande rouge en arrière de ses yeux et des dessins linéaires verts et jaunes sur la tête. Elle vit dans les milieux lacustres, les cours d’eau, les lacs, les zones humides ou dans des ripisylves. Elle est phytophage au stade juvénile et devient omnivore (poissons, crevettes, mollusques, insectes, plantes aquatiques) au stade adulte.
L’accouplement a lieu dans l’eau entre avril et juin. Il est précédé d’une parade nuptiale effectuée par le mâle. La femelle pond, préférentiellement sur les berges de terre ou de sable bien exposées au soleil.
Chaque ponte comprend en moyenne une dizaine d’œufs. Elle peut vivre 15 à 30 ans en moyenne et parfois plus de 60 ans.

Hegalaldia.org : Elle ressemble beaucoup à la cistude. Contrairement à elle, des petits traits jaunes remplacent les points. Exotique, elle occasionne des dégâts sur les milieux aquatiques et concurrence directement la Cistude d’Europe. Elle est très vorace et détruit la petite faune et la flore.
On peut la retrouver sur la totalité des régions de France.
Il ne faut donc surtout pas relâcher des tortues de Floride dans les milieux naturels.
Interdite d’importation dans l’Union Européenne depuis 1997, elle a été introduite dans les cours d’eau européens par des propriétaires désireux de s’en débarrasser.
Depuis quelques années, on peut l’observer sur la plupart des points d’eau en France.

Le plastron du mâle est concave et celui de la femme convexe. Chez le mâle, les griffes et la queue sont plus longues.
La femelle (à gauche) est plus grande que le mâle. A l’âge adulte, cette Tortue peut mesurer une trentaine de cm et peser 2 kg.

Hogna radiata, la Lycose tarentuline ou Tarentule radiée. Arachnide. Quel est cet animal.
C’est une espèce dite « errante », qui ne construit pas de toile et ne creuse pas de terrier.
Elle chasse à vue ses proies qu’elle poursuit : des insectes de taille parfois supérieure à la sienne : orthoptères, coléoptères, diptères. Espèce semblables par Jessica Joachim. INPN.
Reproduction : Accouplement en mai, la femelle pond une centaine d’œufs dans un cocon qu’elle transporte accroché à ses filières. L’éclosion survient au bout d’une vingtaine de jours et les jeunes montent sur le dos de la femelle qui les transporte plusieurs jours avant qu’ils ne se dispersent pour mener une vie solitaire.
Ils hivernent à un stade déjà avancé et acquièrent leur maturité sexuelle au printemps suivant.

Araneus diadematus, l’Epeire diadème.
Diadème en raison de la croix que l’on voit sur l’abdomen de cette araignée (en face dorsale).
les individus mâles font moins d’un centimètre alors que les femelles peuvent atteindre deux centimètres et ont un abdomen plus volumineux, de forme arrondie. Le mâle survit rarement à la fin de l’accouplement. L’épeire ne répare pas sa toile mais la recommence tous les matins. Jessica Joachim.

Epeire diadème femelle vue en face ventrale à gauche et en face dorsale à droite.

Lucanus cervus, le cornard
Couramment appelé Cerf-Volant (pour le mâle) et Grande Biche (pour la femelle).
C’est le plus grand coéloptère d’Europe (jusqu’à 9cm!)
Seul le mâle est doté de mandibules très impressionnantes ressemblant aux bois d’un cerf, d’où le nom « Cerf-volant ». La femelle, plus petite, possède des mandibules beaucoup plus restreintes mais plus puissantes. La larve qui ressemble à celle du hanneton est saproxylophage (elle ne consomme que du bois mort). Elle peut vivre jusqu’à 7 années dans un tronc de chêne mort avant de se nymphoser pour se métamorphoser en adulte. Assez rapidement après la reproduction (parfois avant), les lucanes cerfs-volants sont la proie des pies, geais et autres animaux. Il est ainsi possible de trouver de nombreux cadavres sous les arbres, dont souvent seul l’abdomen est consommé.
Lien 1 : Quel est cet animal Lien 2 (avec vidéos) : Insectes.net par André LEQUET
Le petit plus : LE LUCANE CERF-VOLANT : ENQUÊTE EN BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ.

Repérer sur l’abdomen (en bas) des traces probables de combat avec un autre mâle qui en pincait pour la même femelle.

Corythucha arcuata, la punaise réticulée ou encore le tigre du chêne.
Origine nord-américaine. En Europe, le premier signalement a été fait en Italie en 2000.
En 2017, l’insecte a été découvert dans la région de Toulouse sur différents chênes. 
Les adultes passent l’hiver sous l’écorce des troncs et migrent vers les feuilles dès leur apparition au printemps. Ils se nourrissent pendant un mois puis, vers la mi-mai, les femelles pondent des œufs en groupe de 15 à une centaine sous les feuilles. Les œufs éclosent après quelques jours; de couleur noire, sont pondus sous la surface des feuilles. Les larves et les adultes s’y nourrissent en laissant des déjections noirâtres. Ils provoquent des nécroses visibles sur la face supérieure des feuilles sous la forme de taches orangées à brunes.

Sur cette photo, on voit 3 adultes, des larves et leurs déjections (ou des oeufs?) au dos d’une feuille de Quercus robur.
Corythucha arcuata par wikipedia.
A ne pas confondre avec sa cousine, le tigre du platane (Corythucha ciliata), appelé aussi « punaise réticulée du platane » 

Procambarus clarkii, l’écrevisse de Louisiane. Crustacé.
N.B. : Rencontrée précédemment à la Sortie du 23 mars 2022 à l’Etang Fouget.
En Europe, elle a été introduite vers 1970 délibérément par l’homme dans plusieurs pays à des fins commerciales, elle est aujourd’hui considérée comme invasive.
Elle est plus grosse (jusqu’à 15 cm), plus agresssive, plus prolifique (jusqu’à 750 œufs par femelle et deux reproductions par an), plus précoce (elle peut pondre à partir de 6 mois) et plus forte colonisatrice (elle peut parcourir 15 km en 5 jours creusant des terriers à chaque halte). L’espèce peut résister à des conditions extrêmes en s’enterrant dans le sol (son terrier peut faire 2m de longueur).
Elle est responsable de la déstructuration des berges et de la disparition des herbiers. Son régime alimentaire est très opportuniste.
Porteuses de la peste des écrevisses, elles contaminent les écrevisses locales.
Elle tend à faire disparaître nombre espèces indigènes, il est interdit de la relâcher ET de la transporter vivante. Il faut la châtrer en lui tordant et en lui arrachant le telson. Voir technique.
Laissez-les sur la berge pour les oiseaux et les autres animaux qui vivent autour …
En dix ans seulement de présence sur un site, elle est capable de faire disparaître 99 % de la végétation aquatique, 70 % des insectes et mollusques et plus de 80 % des amphibiens.
Dans tous les marais des bords de la Garonne, il y aurait deux ou trois tonnes de ces écrevisses carnassières par hectare, malgré la consommation qu’en font les milans noirs, les hérons cendrés ou les cigognes (dont elles modifieraient la couleur des pattes et du bout des ailes).

Ecrevisse capturée en phase d’errance dans l’herbe au bord du lac.
Au vu des morceaux de carapaces et des terriers dévastés, il semblerait que les sangliers les consomment au cours de leurs déplacemenrs nocturnes.

Tetragnata extensa, la tragnathe étirée.
Araignée au corps particulièrement allongé et étroit, avec de longues pattes.
On la découvre immanquablement dans les herbes à proximité de l’eau, toute allongée et immobile.Informations par quel est cet animal.

PHOTO : atrhropodaphotos

Epeire sp.
N.B. : Merci au lecteur avisé qui saura la déterminer…
Elle a tissé sa toile au desus de l’eau. Pas très farouche, elle s’est laissée photographier sans soucis.

Oedipoda caerulescens, L’œdipode turquoise. Criquet à ailes bleues. Orthoptère.
Ethymologie : Œdipoda = aux pieds renflés et caerulescens = bleuâtre.
Quand il s’envole on ne voit que ses ailes bleu turquoise, quand il se pose, il disparaît par homochromie.
La coloration du corps est très variable en fonction du substrat sur lequel ces insectes se sont développés : brun-rougeâtre, grise, jaunâtre, ou même entièrement sombre ou clair.
Espèces semblables : Voir Jessica Joachim.

Individu montrant ses tibias gris bleuâtre et sa carène médiane bien marquée dans la partie antérieure.
Wikipedia

Oedipoda germanica, Œdipode à ailes rouges, Criquet à ailes rouges. Orthoptère. Ecobalades : L’oedipode rouge et l’oedipode bleue sont des espèces de criquet, présentes dans l’ensemble de la France. Leurs corps font environ 15-28 mm de longueur. Ils se repèrent assez difficilement au sol, car ils sont de la même couleur que celui-ci, généralement brun-grisâtre. Au repos, ces deux espèces sont assez semblables. Elles sont différenciables lorsque le criquet saute, grâce la coloration vive des ailes postérieures, qui est bleu turquoise chez l’oedipode bleu (aussi appelé criquet à ailes bleues) et rouge orangé chez l’oedipode rouge (ou criquet à ailes rouges). Ces criquets fréquentent les lieux secs et chauds, avec peu de végétation, tels que les lieux pierreux, les rocailles et les friches. Ces espèces se nourrissent d’herbes (graminées). Observatoire de la faune de Bourgogne : Sa coloration peut varier selon le substrat sur lequel il vit, lui permettant de se camoufler lorsqu’il se tient immobile sur un sol pierreux.

Sauvé des eaux, ce criquet ouvrait et fermait sa partie arrière. Autres criquets.
N.B. : ses ailes étaient bien rouges, mais ma détermination reste incertaine.

Carabus violaceus, carabe violet, Coléoptères de la famille des carabidés.
Dérangé, il dégage une odeur forte et désagréable (acide formique).
Il se cache le jour sous les pierres ou les végétaux. Comme sa larve, il chasse la nuit les limaces, les escargots, les vers et autres invertébrés. Voir Jessica Joachim.
N.B. : Le mien a les élytres striées comme sur la photo de france-animaux.org

Photo de france-animaux.org : carabus-megodontus-violaceus-purpurascens.

Colias croceus, le soucis.
N.B. : Il peut être facilement confondu avec le fluoré (Colias alfacariensis) ou le soufré (Colias hyale).
Au printemps, les soucis quittent la région méditerranéenne pour coloniser un territoire plus nordique où ont lieu les premières reproductions. La nouvelle génération poursuivra cette remontée. Au bout de quelques générations, l’inverse va se produire et en quelques générations, retour vers la méditerranée.

Photo légendée par quel est cet animal.com.

Pour aller plus loin : le jardin des oiseaux.

Corée marginée :

Cette punaise assez grosse (14mm) est très commune.
Trouvée en plusieurs exemplaires sur des renouées en bordure nord du lac.
On la reconnait à ses antennes à 4 articles, 3 de couleur orangée, le dernier étant noir (photos).
Elle se caractérise aussi par deux petits tubercules entre les antennes (en regardant par dessus).
N.B. : Les Enoplops, eux, portent des tubercules à l’extérieur des antennes.
Elle possède également un abdomen élargi et des « épaulettes » à l’avant du thorax lui donnant, sous certains angles, un aspect bossu.
Sur la première photo, le rostre est rangé sous le « ventre », sur la seconde, il est en service : il est utilisé comme une paille pour pomper les substances nutritives dans les fleurs de cette renouée.
Les adultes hibernent et se réveillent au mois d’avril. Ils partagent alors leur temps entre l’alimentation et la recherche de partenaire. Une fois le partenaire trouvé, ils s’activent afin de perpétuer l’espèce.
Voir Le monde des insectes et Quel est cet animal.

Photos par wikimedia : Adutles et juvéniles.
Agrandissement montrant les deux petits tubercules entre les antennes et les « épaulettes » en arrière de la tête.



Auteur/autrice

  • Pierre-Yves Raba

    Passionné par la nature et ses richesses, j'aime découvrir, photographier, apprendre et partager mes connaissances. N.B. : Je suis ouvert à vos remarques pour améliorer le site, merci de les laisser sur le site. Si vous cherchez si j'ai posté des informations sur une espèce, tapez son nom dans la fenêtre RECHERCHER en bas d'un article. Comme d'autres, nous avons l'intime conviction que les connaissances, qu'elles soient le fait d'amateurs ou de scientifiques de renom, doivent être mises à la disposition de chacun, pour former une bourse du savoir gratuite et sans prétention.

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