Sortie Nantua et lac Genin du 14 avril 2024
Compte rendu et photos par Claudette Henniche.
Nous étions 6 lors de cette sortie: Jean-Claude Dupin, Geneviève Montfort, Francoise Moret, Christine Morin, Catherine Pechoux et moi-même.
Rendus par l’autoroute A40 à Nantua, nous montons par la D74 au lieu-dit la Tour.
Début par une zone boisée où nous repérons:
Cardamine pratensis, la cardamine des prés, très présente aussi dans les prairies avoisinantes.
Cardamine heptaphylla, la Cardamine à sept folioles, relativement rare, poussant dans les forêts, le plus souvent en zone de moyenne montagne. Elle se reconnaît notamment à ses feuilles portant presque toujours sept grandes folioles. Une Brassicacée :
Primula elatior, la primevère élevée, une Primulacée.
Euphorbia amygdaloides, ou euphorbe des bois, une Euphorbiacée.
Oxalis acetosella ou Oxalide petite oseille, une Oxalidacée qui préfère les sous-bois des collines moyennement humides, une jolie petite fleur blanche veinée de mauve :
Presque passé, Tussilago farfara, le tussilage reste identifiable par ses écailles sur la tige, les feuilles qui apparaissent secondairement après la floraison et dont la forme évoque l’empreinte d’un sabot d’âne et l’inflorescence fructifiée assez typique. Astéracée :
Présence aussi de Mercurialis perennis, une Euphorbiacée dioïque.
Potentilla sterilis, la Potentilla faux-fraisier, une Rosacée très présente.
Lathyrus vernus, la gesse printanière, une Fabacée assez commune en moyenne montagne, plus rare en Bourgogne :
Pulmonaria montana, la pulmonaire des montagnes. Boraginacée :
A différencier de P. obscura par LUPA :
- P. montana : plante pourvue de poils étalés et poils glanduleux, tige arrondie, feuilles caulinaires à base cordée, feuilles basilaires d’été ovales elliptiques, à limbe progressivement rétréci en pétiole, feuilles non maculées, fleurs rouges devenant bleues en têtes denses.
- P. obscura : plante munie de poils rudes au toucher, tige anguleuse, feuilles basilaires d’été ovales, à base cordée, brusquement rétrécies en pétiole, non maculées ou présentant parfois au printemps des tâches vert clair mal délimitées, fleurs pourpre terne devenant violet sale.
Arrivés sur le replat sec et ensoleillé au sommet de la falaise, nous apprécions la présence de Erythronium dens-canis ou Erythrone dent de chien, une Liliacée qui était un objectif de cette sortie éloignée. Elle est surtout présente dans le sud du Jura, l’ouest du Massif Central et les contreforts des Pyrénées :
Impossible à confondre avec une autre plante, elle est bien installée sur cette pelouse ( plusieurs dizaines de taxons encore fleuris et beaucoup en fruit).
Autre plante non représentée en Bourgogne, Daphne cneorum, illumine la pelouse de taches d’un rose soutenu. Cette Thymelacée assez rare affectionne les pelouses chaudes surtout basiphiles des moyennes montagnes de l’Est de la France :
Potentilla verna, la Potentilla printanière, une Rosacée très présente qui finit d’illuminer le site de ses taches jaunes.
La sortie s’oriente ensuite vers le lac Genin.
En route nous observerons Caltha palustris, le Populage des marais dans le lit d’un ruisseau.
C’est une Ranunculacée.
Enfin avant d’arriver au lac Genin, nous verrons Cardamine heptaphylla, la cardamine à sept folioles ou dentaire pennée, une Brassicacée en pleine floraison, très présente dans la forêt autour du lac.
Le lac Genin où nous pique-niquerons offre lui peu d’interêt floristique à cette époque de l’année, contrairement à l’été.
Cette sortie très ensoleillée et très chaude a été fort agréable et donne envie de retourner sur ces sites à une autre période de l’année.