Balade 1 semaine 43

Saurez vous reconnaître les plantes de ce quizzzzz ?
Aide : elles sont classées patr ordre alphabétique …

1-Abies Pinsapo, Le sapin d’Andalousie, Pinacée originaire d’Espagne.
Arbre à port conique-pyramidal pouvant atteindre 30m. Les aiguilles sont courtes et raides, avec de fines bandes blanc bleuté sur les deux faces. Les rameaux sont en écouvillon dense. Les cônes mâles sont pourpres et apparaissent au bout des branches basses ; les cônes femelles sont bruns à maturité et produits plutôt vers le faîte de l’arbre. FloreAples.

2-Acer campestre, l’érable champêtre. Acéracée.
Arbre pouvant atteindre 10m, peut vivre 150 ans. Feuilles petites, caduques simples à plusieurs lobes arrondis. Fleurs verdâtres apparaissant avant les feuilles. Fruits disamares doubles à ailes horizontales.
Les rameaux des jeunes arbres présentent souvent une écorce liégeuse particulièrement côtelée, isolante, apte à faire des perchoirs pour les gallinacées pondeuses d’où le nom populaire de « bois de poules« .

3-Agrimonia eupatoria, Aigremoine eupatoire, Rosacée.
Sauvages du Poitou :  : cette famille compte plus de 40.000 variétés! (Framboisiers, Fraisiers, Mûriers, Pommiers, Pruniers … elle fournit l’essentiel des fruits consommés par l’homme en zone tempérée.
C’est au souverain Mithridate VI Eupator (132-63 av.J.-C.) que l’Aigremoine emprunterait son nom d’espèce : eupatoria. On raconte que Mithridate consommait régulièrement diverses substances toxiques, à petite dose, afin de développer une résistance à l’égard de tentatives d’empoisonnement sur sa royale personne. Bien sûr, Mithridate s’intéressait aussi aux antidotes : plusieurs plantes ont hérité du nom du roi botaniste, à l’image de l’Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum).

4-Amaranthus blitoides, l’Amarante fausse blette, Amaranthacée. Originaire d’Amérique du Nord.
FloreAlpes : Amaranthe aux rameaux feuillés jusqu’à l’extrémité et à feuilles obovales non ondulées sur la marge. Fleurs très petites, à périgone comportant 4 ou 5 pièces (à la différence de A. graecizans dont le périgone comporte 3 pièces). Graines de plus de 1.2 mm de diamètre (plus petites pour A. albus).

• Comparer avec Amaranthus albus L., 1759
• Comparer avec Amaranthus graecizans subsp. silvestris (Vill.) Brenan, 1961.

5-Amaranthus hybridus, L’amarante hybride, Amaranthacée / Chénopodiacée.
Adventice rudérale à distribution mondiale cultivée comme légume en Afrique.
Diffère de A. retroflexus par ses tépales lancéolés, aigus (non épaissis à l’extrémité), et plus courts que le fruit en moyenne. Comparaison FloreAlpes.

6-Amaranthus retroflexus, l’amarante réfléchie, Amaranthacée. Originaire d’Amérique du Nord.
Tiges (souvent rougeâtres) et rameaux poilus. Feuilles vert clair, au limbe ovale ou en losange, alternes, longuement pétiolées en bas de la plante. Les pétioles se raccourcissent vers le sommet.
Utilisée pour une multitude de fins alimentaires et médicinales par de nombreux groupes amérindiens (feuilles, tiges et graines comestibles).
FloreAlpes : Sa tige, fortement pubescente et sillonnée, permet de la distinguer de l’amarante hybride à tige presque glabre. Mais la différenciation fiable se fait sur l’observation des tépales des fleurs femelles, qui sont très élargies au sommet (paraissent ailés) chez A. retroflexus.

7-Anethum graveolens, l’Aneth, Apiacée vue Sortie Solutré du jeudi 13 juillet.
Graveolens, composé de « grave » (lourd, fort) et « olens » (odeur) signifie en latin « d’odeur forte ».
Fleurs jaunes, en ombelles à 15-30 rayons inégaux. Pétales entiers, à pointe courbée en dedans.
Feuilles tripennatisées, toutes finement divisées en lanières filiformes.
Fruit ovale-elliptique, comprimé par le dos et à 3 côtes dorsales saillantes.
Utilisé depuis des millénaires en cuisine (feuilles, sommités florales, graines), il posssède aussi des vertus thérapeutiques.

8-Asplenium ruta mutraria, Doradille des murailles, fougère, Aspleniacée. 
Les frondes mesurent entre 5 et 15 cm, elles naissent à partir d’un rhizome court, brun, qui se développe en général dans une anfractuosité de mur ou de rocher de nature calcaire.
Les sores (sacs de spores) sont généralement de couleur sombre et sont présents sur la face inférieure du limbe. Ils sont protégés par une indusie à bords ciliés, plus claire que la foliole :

9-Asplenium ceterach, Cétérach officinal, fougère, Aspleniacée. 
La face inférieure des feuilles est recouverte d’écailles. Adaptée à la sécheresse (les feuilles s’enroulent). 
Comme la précédente, elle est commune dans les fentes des rochers et des vieux murs calcaires. FloreAlpes.

10-Brizza media, la Brize intermédiaire ou Amourette commune, Poacée.
Elle se distingue de la Petite Brize et de la Grande Brize par une panicule composée de plus de 12 épillets généralement colorés de pourpre (mais pouvant parfois être verts) dont la longueur est inférieure à 6 mm et par une ligule tronquée mesurant moins de 1,5 mm de long. Wikipedia.

11- Fruits de Bryonnia dioica, la Bryone dioïque ou navet du diable, Cucurbitacée dont les membres sont tous plus ou moins rampants ou grimpants (courges, courgettes, cornichons, pastèques…).
Feuilles vert clair à cinq lobes comme celles des feuilles palmées de lierre. Heureusement qu’elles dégagent une odeur nauséabonde qui n’engage pas la cueillette car toutes les parties de la plante sont plus ou moins toxiques, mais surtout la racine et les fruits. Photos Francini-mycologie.
Sauvages du Poitou : Elle peut mesurer en fin de saison 4 à 6 mètres de long! Elle est vivace par sa racine.
Ses vrilles spiralées en tire-bouchon se déroulent en s’allongeant comme des fouets, décrivant lentement de grandes rotations, à la recherche d’un support à agripper. N.B. : Associée à la magie blanche.
Rappel : au xii^e siècle, Hildegarde de Bingen indique : « Pour se garantir de l’ivresse, boire du jus de bryone avec autant de vinaigre, ainsi toute la semaine on ne sera point ivre ».
Plante dioïque : les fleurs mâles sont portées par des rameaux plus long que les feuilles à l’aisselle desquelles ils s’insèrent, tandis que les fleurs femelles sont portées par des rameaux plus courts.
Les fleurs ont une corolle soudée à 5 lobes, blanc jaunâtre (verdâtre), veinés. Les fleurs mâles ont un calice en forme de cloche à 5 dents, et 5 étamines dont 4 soudées 2 à 2 par leur filet et une libre.
Les fleurs femelles ont 3 styles soudés à la base, et terminés par 3 stigmates globuleux et poilus.

12-Campanula rotondifolia, La Campanule à feuilles rondes, Campanulacée.
Rotundifolia évoque des feuilles rondes, or les feuilles caulinaires sont très fines (comme celles du lin).
C’est à la base qu’il faut les chercher, le problème, c’est qu’elles disparaissent souvent au moment de la floraison. La tige est grêle, rarement droite, elle s’enroule autour des autres plantes poussant à proximité. Fleurs : bleues, penchées, peu nombreuses, en grappe ou en panicule lâche; boutons et pédoncules dressés avant la floraison. Comparaison FloreAlpes avec la ss. epèce macrorhyza.

13-Carduus nutans, le chardon penché, Astéracée.
Les fleurs, rose pourpre, parfois blanches, sont réunies en capitules de 3 à 5 cm de diamètre, qui prennent un port penché (nutans) lorsqu’ils sont épanouis. Elles sont toutes tubulées stamino-pistillées et donnent des akènes équipés de pappus. L’involucre est constitué de bractées nombreuses terminées par une épine simple, forte et piquante, les plus extérieures, étalées et renversées, rayonnent autour du capitule.
Photos francini-mycologie. + Autres Carduus.

14-Erigeron sumatrensis ou Conyza sumatrensis, Vergerette de Sumatra ou blanchâtre, Asteracée.
Wikipedia : Originaire d’Amérique du Sud. Adventice rudérale arrivée plus récemment en Europe que la vergerette du Canada mais son extension est plus rapide. Tige dressée, velue à poils hirsutes et étalés, cannelée, très feuillée, pouvant atteindre de 50 à 150 cm de haut. Feuilles basales et inférieures disposées en rosette, entières, pétiolées, à limbe ovale elliptique denté. Feuilles caulinaires inférieures et moyennes oblancéolées à lancéolées, de 4–10 cm de long, 0,5–1,5 cm de large, à apex aigu et base atténuée, bords généralement dentés en scie (serreté) . Feuilles supérieures plus petites, linéaires à lancéolées, subentières, pubescentes sur les deux faces. Photo d’un capitule par wikipedia :

15-Geranium robertianum, le Géranium Herbe à Robert, Géraniacée.
Sauvages du Poitou : De la famille des véritables géraniums «sauvages» (les célèbres fleurs de nos balcons étant en réalité des Pelargonium). Le terme Geranium dériverait du terme grec Geranos, la «grue», les fruits du Geranium présentant des petites pointes ressemblant au bec (ou à la tête) du volatile.
Ses petites fleurs apparaissent toujours 2 par 2. Feuilles opposées, palmatiséquées en des segments petiolulés. + Geranium robertianum: identification assistée par ordinateur

16-Helminthoteca echioides, Picride fausse vipérine, Astéracée.
Tiges dressées couvertes de poils raides et épais. Ses bractées (à la base du capitule) sont de 2 formes : les internes étroites, les externes écartées du capitule, vertes et très larges. Le capitule est composé de fleurons jaunes tous ligulés. Feuilles rêches, ondulées, embrassantes, piquantes et «verruqueuses».
Les jeunes feuilles de cette Picride et de Picride fausse épervière sont comestibles, mais elles deviennent rapidement coriaces en gagnant en maturité. Par ailleurs, elles doivent leur nom de Picride au suc amer et poisseux contenu dans leurs tiges, picros signifiant «amer» en grec. (Texte : Sauvages du Poitou).
 Picris hieracioides (Picride fausse épervière) et Picride fausse vipérine occupent les mêmes mileux.

17-Hieracium maculatum, l’Épervière tachée, Astéracée.
Fleurs ligulées, en capitules jaunes. Involucre couronné de bractées linéaires aux extrémités pointues, poils étoilés, glanduleuses. Feuilles de la rosette maculées de pourpre, bord à poils flexueux, et quelques unes à la face inférieure. Tige à poils flexueux, glanduleux, une à deux feuilles caulinaires, au niveau des bractées de l ‘involucre un mélange de poils glanduleux noirs et poils flexueux très longs, denticulés.

18-Ligustrum vulgare, le troène commun, Oléacée. Si tout est bon dans le cochon, idem pour le troène :
Ses rameaux effilés et flexibles sont utilisés par les vanniers pour faire des liens, des claies et des paniers.
Son bois est utilisé en tournerie (manche de couteau, bobines, chevilles) et pour faire le charbon de bois de la poudre à canon. Les fleurs et les feuilles sont antiscorbutiques et ont été utilisées pour guérir les abcès de la bouche. Son écorce a servi à produire des colorants (teinture jaune). 
De son fruit, on tirait une couleur noire pour teindre les chapelets ou une encre violacée employée par les gantiers et les enlumineurs. On peut tirer de ses graines une bonne huile à brûler (oléacée).
Proche du lilas, il peut lui servir de porte-greffe. Il est cultivé comme arbrisseau décoratif. Il est très employé pour faire des haies car il supporte très bien des tailles répétées plusieurs fois par an.
Le troène commun est notamment l’espèce-hôte du sphinx du troène (Sphinx ligustri).
N.B. : Son pollen peut être allergène pour certaines personnes qui y sont sensibles et son fruit est toxique.

19-Malva sylvestris, la Grande Mauve, Mauve sylvestre ou Mauve des bois, (30 à 40 espèces). Malvacée.
Haute de 30 à 120 cm. La racine principale développée est de couleur blanche. Ses tiges dressées sont parfois brièvement couchées à la base puis redressées, rameuses, souvent étalées, ligneuses à leur base. Les feuilles alternes sont munies d’un pétiole généralement plus long que le limbe : les inférieures sont suborbiculaires, les supérieures sont profondément divisées en 5 lobes souvent un peu aigus, d’un beau vert foncé, fréquemment colorées de pourpre à la base. Toutes les feuilles sont crénelées, grandes et non profondément divisées comme celles de M.moschata ou M.alcea. Comparaison FloreAlpes.
Propriétés et usages : -Toute la plante est comestible. Les feuilles tendres et les pétales fournissent une bonne salade, crue, mêlée à d’autres espèces, ou bien cuites dans les risottos, les soupes et les potages.
-Utilisée pour le mucilage à l’effet émollient qui la rend anti-inflammatoire. Pour ses utilisations en phytothérapie on récolte les feuilles du haut et les fleurs en juin et juillet. Les feuilles qui présentent sur leur limbe de petite taches de couleur orange ou rouille doivent être éliminées parce qu’elles ont subi l’attaque d’un champignon parasite, le Puccinia malvacearum, appelé aussi rouille de la rose trémière

20-Melica ciliata, la Mélique ciliée, Poacée.
Cette graminée est très abondante dans les rochers et les pentes rocailleuses bien ensoleillées de Solutré. En pleine floraison, son inflorescence comportant de nombreux cils jaunâtres ne laisse aucun doute quant à son identification et fait qu’elle est appréciée comme fleur séchée. Description + Francini mycologie.

21-Minuartia rostrata, l’Alsine changeante ou Minuartie à rostre, Caryophyllacée.
FloreAlpes : Petite plante très ramifiée des pelouses rocailleuses et rochers chauds. Ses feuilles sont très fines, raides et dressées. Les sépales sont nettement scarieux (marge translucide), à zone centrale portant deux belles marques vertes ou brunes, acuminés et peuvent dépasser les pétales. Orchid-nord.com.

22-Nostoc, « crachat de lune » ou star jelly « gelée d’étoile ». Cyanobactérie. 7 500 espèces.
Elle se présente comme une substance gluante, visqueuse, hideusement verdâtre et glissante.
C’est une « algue » bleue (en vérité une bactérie) apparaissant sous forme de colonies se gonflant d’eau après la pluie, formant alors des masses gélatineuses qui disparaissent par temps sec. Pour aller plus loin.
Ce sont des espèces pionnières, qui peuvent vivre dans des milieux pauvres, basiques et exposés à un fort ensoleillement, là où elles ne sont pas concurrencées par d’autres espèces : chemins, cailloutis, carrières …
Des formes de Nostoc proches de ceux que nous connaissons, datent au moins du précambrien.
Nous l’avions rencontré en association dans un lichen à Roche noire, sur une rhyolite.