Pulmonaires (5 en France)
Les pulmonaires (Borraginacées) vues dans la partie basse du chemin de Roche noire l’an passé sont sorties ! Il s’agit de Pulmonaria montana. (Photo)
Dans cette famille, on peut citer la Bourrache, les consoudes, les Myosotis, la Phacélie, la Vipérine, …
Elles sont à feuilles alternes, rugueuses au toucher du fait de la présence de poils rudes.
C’est l’occasion de travailler sur ce genre pas toujours facile d’autant que des hybridations sont citées.
N.B. : Les feuilles vernales et estivales sont très différentes :
les feuilles d’été sont souvent nécessaires à la détermination.
A cette occasion je vous propose pour chaque pulmonaire des liens pour vous éclairer :
Pulmonaria longifolia, la Pulmonaire à longues feuilles (en référence à celles de la rosette basale) :
Flore Alpes
Fleurs sauvages de l’Yonne
Orchid-nord
Quelle est cette plante
INPN
Caractéristiques : Feuilles radicales à limbe lancéolé, acuminé, insensiblement et longuement atténué en pétiole ailé, celles d’été pouvant atteindre 50 x 6 cm, presque toujours maculées de blanc verdâtre, feuilles caulinaires faiblement embrassantes. N.B. : C’est une plante morphologiquement très variable.
Fleurit de mars à mai et affectionne les milieux semi-ombragés, sur sols frais et plus ou moins acides.
Pulmonaria montana, La Pulmonaire des montagnes : (Photo d’accroche).
INPN
Monde de LUPA
Canalblog
Societé d’histoire naturelle du jura
Caractéristiques : Une des pulmonaires à feuilles non tachetées. Pourvue de poils étalés et de poils glanduleux. Tige arrondie. Feuilles basales longues et lancéolées rétrécies en un pétiole, les caulinaires engainant à moitié la tige. Fleurs rouges devenant bleues en têtes denses.
N.B. : Cette variation de teinte est due à des pigments, des anthocyanes changeant de teinte selon le PH du suc vacuolaire qui varie entre les stades bouton et fleur ouverte. Comme la Vipérine pustuleuse ou le Grémil pourpre bleu.
N.B. : En fait, on connaît un processus de changement de couleur des fleurs dans plus de 80 familles de plantes à fleurs avec plus de 250 genres concernés : le virage bleu/rouge se retrouve ainsi chez des convolvulacées dont les ipomées (500 espèces de plantes volubiles, d’arbustes ou d’arbres de la famille des Convolvulaceae.) bien connues comme plantes décoratives ou une partie des Fabacées comme chez certaines gesses ou vesces.
Poura aller plus loin : Virage du rouge au bleu, un double signal par Zoom nature.
Pulmonaria obscura, la Pulmonaire à fleurs sombres :
Caractéristiques : Plante munie de poils rudes au toucher, tige anguleuse, feuilles basilaires d’été ovales, à base cordée, brusquement rétrécies en pétiole, non maculées ou présentant parfois au printemps des tâches vert clair mal délimitées, fleurs pourpre terne devenant violet sale.
Pulmonaria angustifolia, la Pulmonaire à feuilles étroites.
Pulmonaria officinalis, la Pulmonaire officinale.
Origine des marbrures blanc verdâtre sur le fond vert foncé du limbe de certaines pulmonaires :
Il s’agit de taches liées à la présence d’air dans des espaces intercellulaires (lacunes) qui renvoient une partie de la lumière, comme des mini fenêtres. Ces taches ont évoqué chez les Anciens l’image d’un poumon malade ou des alvéoles pulmonaires : d’où, en vertu de la théorie des signatures, l’association avec les poumons sous les appellations de herbe aux poumons (lungwort en anglais). Il se trouve que la richesse de cette plante en mucilages lui confère effectivement des propriétés anti tussives (expectorantes) ainsi que son contenu élevé en silice qui favoriserait la cicatrisation des poumons après une tuberculose. Voir Zoom nature.
