Observations 2023
Observations du 17 février, Roche noire :

Observations du 17 février, Roche noire :

Préparation à la sortie « Tour de Roche noire« , près de Solutré par Claudette et Pierre-Yves.

N.B. : La sortie sera organisée dès que possible pour voir l’évolution de ces plantes et l’appartion de nouvelles.

Compte rendu et photos par Pierre-Yves ( sauf précisé).

Anemone nemorosa, Anémone sylvie, Anémone des bois. Renonculacée. 20-40cm. Très commune.

Typique des sous-bois où elle s’étale en tapis. Fleurs blanches, roses ou purpurines, solitaires, à 5 à 9 sépales pétaloïdes (tépales) ovales, glabres, généralement blancs sur le dessus et plus ou moins rosés ou violacés en dessous, (ils peuvent être rosés sur les deux faces). De la base du rhizome partent des feuilles palmatilobées à très long pétiole et un pédoncule floral portant une fleur et 3 bractées aux « pétioles » pourpre et enflé à la base. Sa précocité lui permet de profiter de la lumière avant que les feuillages des arbres n’obscurcissent les sous-bois. Là où l’anémone sylvie et l’anémone fausse renoncule se côtoient, on peut rencontrer l’hybride Anemone ×lipsiensis. Étamines à anthères jaunes, ce qui permet la distinction d’avec la très rare A. trifolia, à anthères blancs.

Nous l’avons déterminée en temps qu’
Asplenium onopteris, la Doradille des ânes.
C’est une fougère méditerranéenne.
Espèce des lieux chauds mais ombragés.

FloreAlpes : Cet asplénium est difficile à identifier si les individus observés sont jeunes car il peut alors être confondu avec A. adiantum-nigrum. Les individus bien développés sont de plus grande taille que ce dernier et possèdent des frondes au limbe plus finement découpé et plus triangulaire. C’est une espèce des lieux chauds mais ombragés.  Elle est comestible et médicinale.

Orchis mascula, l’Orchis mâle, encore appelé Satyrion mâle ou Herbe à la couleuvre, Orchis tachetée, ….

Les feuilles basales en rosette, sont oblongues et étroites, souvent (mais pas toujours !) tachées de brun-pourpre. L’inflorescence est un épi allongé de fleurs pourpres, parfois roses.  Robuste, haute de 20 à 60 cm, elle porte ordinairement une trentaine de fleurs. Les pétales et le sépale dorsal sont rassemblés en casque, les sépales latéraux sont dressés verticalement. Le labelle est trilobé, la base plus pâle et très souvent maculée de points rouges

N.B. : Plusieurs sous-espèces ou variétés ont été décrites.

Potentilla sterilis qui ressemble à un fraiser …. Elle apprécie la mi-ombre, les sols assez frais et profonds, son port rappelle celui du fraisier des bois (Fragaria vesca).

Elle fleurit de février à mai. Les pétales sont blancs, espacés, échancrés en forme de cœur.

  • Du latin potens : puissant (propriété tonique des plantes du genre potentille)
  • Du latin sterilis : stérile car cette plante ne fructifie pas comme le fraisier (elle ne forme pas de fraise)

Ornithopus perpusilus en feuilles.
Ornithope délicat, Pied-d’oiseau fluet.
Petite fabacée des sols sablonneux au port grêle et aux feuilles imparipennées. Fleurs minuscules, blanchâtres, à étendard veiné de rouge, carène jaunâtre et ailes écartées. N.B. : Vue en fleurs dans la sortie du 10 mai 2019 à Solutré.

Photo de fleur par INPN.

Pulmonaria montana : Feuilles vernales et estivales très différentes (les feuilles d’été sont souvent nécessaires à la détermination), fleurs en entonnoir changeant de couleur en cours de floraison.

  • P. montana : plante pourvue de poils étalés et poils glanduleux, tige arrondie, feuilles caulinaires à base cordée, feuilles basilaires d’été ovales elliptiques, à limbe progressivement rétréci en pétiole, feuilles non maculées, fleurs rouges devenant bleues en têtes denses.
  • P. obscura : plante munie de poils rudes au toucher, tige anguleuse, feuilles basilaires d’été ovales, à base cordée, brusquement rétrécies en pétiole, non maculées ou présentant parfois au printemps des tâches vert clair mal délimitées, fleurs pourpre terne devenant violet sale.

Lamium purpureum : Haut. 15-25 cm. Feuilles en coeur à la base, pétiolées, un peu irrégulièrement crénelées, à poils épars, longues de 1-2,5 cm et presque aussi larges, souvent lavées de pourpre. Fleurs par 6-10, en pseudoverticilles à l’aisselle des feuilles sup. Corolle longue d’env. 1 cm, purpurine, peu tachetée, tube droit, étroit, muni d’un anneau de poils à l’int., gorge dilatée ; lèvre inf. à lobe médian resserré à la base, lèvre sup. poilue à l’ext. Akènes lisses.

Par Flore en ligne (P. GOUJON)

Lamium hybridum : Haut. 10-30 cm. Corolle rose à purpurine, ne dépassant guère 1 cm de long, gén. un peu velue, surtout la lèvre sup. Possède un port intermédiaire entre L. amplexicaule et L. purpureum. Il est plus proche morphologiquement de ce dernier, mais s’en distingue par des feuilles pétiolées, très profondément et irrégulièrement dentées, de plus, les feuilles de L. hybridum sont en coin à la base, alors que celle de L. purpureum sont en cœur. Bien que son nom puisse le suggérer, des études biologiques assez poussées (Ronald J. Taylor – 1990) semblent démontrer que cette espèce n’est pas issue de l’hybridation de L. purpureum et L. amplexicaule… hypothèse alléchante mais démentie.

Lamium hybridum feuilles découpées et pétiolées.
Asplenium trichomanes (et ceterach !)

Asplenium trichomanes : Pousse sur les murs, dans les fissures de rocher, ou dans des lieux très ombragés. C’est pourquoi on la trouve dans les creux les plus insolites, poussant sur une très fine couche de terre végétale, très souvent sur support  calcaire. Extrêmement résistante à la dessiccation et au froid. Ne craint pas l’altitude (jusqu’à 1 800 m). Petite fougère comestible et médicinale.

5-15 cm, petite espèce à feuillage persistant qui pousse spontanément dans les fentes des rochers et les vieux murs en pierres calcaires. Feuilles roulées en crosse dans leur jeune âge, à pétiole court et couvertes en dessous d’écailles brillantes d’abord argentées puis roussâtres. Reviviscente, lorsque l’eau vient à manquer,  il se desséche et se recroqueville de manière à orienter les «écailles» protectrices cachées sous ses frondes vers le soleil. Au retour de la pluie, elle reverdit et reprend forme de manière rapide.
Voir sauvages du Poitou.

N.B. : Cétérach signifie «fougère» en arabe (Seterak). Asplenium tirerait son nom du grec Splenon qui désigne la rate car ce genre a bonne réputation dans le traitement des affections du foie et de la rate.

Auteur/autrice

  • Pierre-Yves Raba

    Passionné par la nature et ses richesses, j'aime découvrir, photographier, apprendre et partager mes connaissances. N.B. : Je suis ouvert à vos remarques pour améliorer le site, merci de les laisser sur le site. Si vous cherchez si j'ai posté des informations sur une espèce, tapez son nom dans la fenêtre RECHERCHER en bas d'un article. Comme d'autres, nous avons l'intime conviction que les connaissances, qu'elles soient le fait d'amateurs ou de scientifiques de renom, doivent être mises à la disposition de chacun, pour former une bourse du savoir gratuite et sans prétention.

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