Sorties 2019
Sortie du 27 septembre 2019 à la lande des oignons de Boz.

Sortie du 27 septembre 2019 à la lande des oignons de Boz.


Cette lande tourbeuse, s’est formée à la fin du quaternaire, après la fonde des glaciers. La matière organique qui n’a pas pu se décomposer, s’est accumulée dans une dépression sur un substrat acide.

Le site est dominé par la Callune, la Molinie bleue et les bouleaux.

On peut noter la présence des espèces remarquables suivantes :

Rossolis à feuilles rondes, Drosera rotundifolia; Gentiane des marais, Gentiana pneumonanthe; Écuelle d’eau, Hydrocotyle vulgaris; Lycopode des tourbières, Lycopodiella inundata; Pédiculaire des forêts, Pedicularis sylvatica; Peucédan des marais, Thysselinum palustre (L.) Hoffm., 1814; Pâturin des marais, Poa palustris; Rhynchospore blanc, Rhynchospora alba; Scorzonère peu élevée, Scorzonera humilis; Stellaire des marais, Stellaria palustris.

Compte rendu et photos par par Pierre-Yves RABA.

Renouée du Japon : Reynoutria japonica ou Fallopia japonica.

Originaire d’Asie orientale et naturalisée en Europe dans une grande diversité de milieux humides, elle est considérée comme étant l’une des pires plantes envahissantes de la planète.

Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de 1 à 4 m de haut. Sa croissance peut être de 1 à 8 cm par jour, elle peut donc atteindre sa hauteur maximale de 4 m en 2 mois au printemps. Près des deux tiers de la biomasse d’un plant se trouve dans le sol dans un important réseau de rhizomes, qui s’étend de 1 à 3 mètres de profondeur et jusqu’à 10 mètres de diamètre

Mines de Parectopa robiniella (micro-lépidoptère) sur folioles du Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia).
La mine, digitée, apparaît en face supérieure des folioles; parfois, une petite mine annexe, recevant les déchets rassemblés par la larve, est réservée en face inférieure des folioles : en somme les toilettes à l’arrière de la maison …

Galeopsis tetrahit pousse en lisières forestières et dans les clairières. Tiges carrées (Lamiacée), hérissées de poils à pointe rouge, il est issu de l’hybridation naturelle entre d’autres Galéopsis (G.speciosa et G.pubescens). Une dizaine d’espèces de Galéopsis présentes en France.
Son nom d’espèce, tetrahit, exprime le doublement de ses chromosomes: le Galéopsis tetrahit est «tétraploïde», c’est à dire qu’il possède un double stock de chromosomes issus de ses parents, dont les bagages chromosomiques dissemblables ne pouvaient que s’additionner, pas s’assembler. N.B. : Le renflement de la tige sous les nœuds est caractéristique. (Photo 1).

Pour aller plus loin :– Galeopsis tetrahit sur Tela-botanica– Galeopsis tetrahit: identification assistée par ordinateur

Galeopsis tetrahit par Francini mycologie

Scutellaria minor, Scutellaire naine, Petite toque.
Fleurs disposées par 2 et toutes tournées du même côté, corolles normalement roses ponctuées de taches plus foncées. C’est une espèce hydrophile et acidiphile.
Tige couchée ou ascendante et très grêle.

Protégée en Rhône-Alpes.

Lonicera periclymenum, le chèvrefeuille des bois à ne pas confondre avec le chèvrefeuille des jardins : Lonicera caprifolium ni Lonicera xylosteum celui des haies .

Plante grimpante volubile, jeunes rameaux pubescents et rougeâtres au sommet. Les tiges sont grêles et pleines. Elles peuvent monter jusqu’à 4 mètres en s’enroulant autour des tiges dans le sens lévogyre.
En étranglant leur support, elles peuvent causer des dégâts aux jeunes arbres.
Reconnaissable à ses feuilles atténuées à la base et non soudées deux par deux. Son inflorescence est terminale et comporte bien plus de deux fleurs.
La corolle étant très profonde, le nectar peut être butiné par des insectes munis d’une longue trompe comme les sphinx mais pas par les abeilles.

Lysimachia vulgaris, Lysimaque vulgaire, Chasse-bosse.

Plante vivace de 50 cm à 1 mètre, mollement pubescente, à souche rampante-stolonifère ; tige dressée, robuste, à peine creuse, un peu rameuse, feuillée ; feuilles grandes, opposées ou verticillées par 3-4, subsessiles, ovales ou oblongues-lancéolées ; fleurs jaunes, en panicule pyramidale feuillée à la base, sépales bordés de rouge, fruits (photo) : capsules globuleuses.

Tamier commun ou herbe aux femmes battues (fruits rouges) : Dioscorea communis. Le nom de genre Dioscorea a été choisi en hommage au grand botaniste et pharmacologue grec Dioscoride, du ier siècle.

Plantes grimpante monocotylédone à tiges grêles, volubiles, pouvant atteindre 3 m de long. Elle est vivace grâce à une grosse racine, noirâtre, tubérisée, en forme de navet et qui émet chaque année de nouveaux bourgeons. Les feuilles alternes, à pétiole muni de deux glandes, sont en forme de cœur, à sinus très ouvert, acuminées, minces, luisantes. Fait exceptionnel pour une monocotylédone, le limbe est constitué d’un réseau de nervures non parallèles. Les fleurs jaune-verdâtre sont petites (3–6 mm de diamètre) et réunies en grappes.

Les jeunes pousses peuvent être consommées comme des asperges, à condition de les cuire rapidement.

Humulus lupulus, Houblon grimpantCannabaceae.

Cultivée pour ses « cônes » contenant des métabolites secondaires utilisés principalement en brasserie.

Plante ligneusevivace, à port grimpant ou rampant en l’absence de support. C’est une liane herbacée, à grosse racine charnue de laquelle partent de longues tiges herbacées qui s’enroulent autour de leur support. Les tiges, très longues (jusqu’à plus de 10 m), cannelées, à section hexagonale, creuses sauf au niveau des entre-nœuds, sont d’abord herbacées puis se lignifient progressivement, devenant sarmenteuses. Ce sont des tiges volubiles, à enroulement dextrogyre, c’est-à-dire qu’elles s’enroulent dans le sens horaire autour de leur support. Elles portent sur les arêtes saillantes des crochets (poils épidermiques trichomes) à une ou deux pointes qui servent à l’accrochage de la plante sur son support.

Hemichroa crocea larves Tenthrèdes de l’Aulne en position d’alerte. Tenthrède est un nom vernaculaire  ambigu en français qui désigne les imagos de nombreuses espèces parmi les Hyménoptères formant le groupe des mouches à scie. Leur larve ravageuse est une fausse chenille car elle ne donnera pas un  papillon mais un insecte apparenté aux guêpes.
Les larves de tenthrèdes, ou fausses chenilles, sont grégaires. Ils s’accumulent par douzaines sur une même branche ou sur le pourtour d’une même feuille. Un jeune arbre peut ainsi être rapidement dépouillé de ses feuilles. C’est le nombre de fausses-pattes qui permet de différencier les fausses-chenilles des chenilles de papillons. Les premières possèdent de 6 à 9 paires de fausses-pattes, tandis que les secondes possèdent moins de 6 paires de fausses-pattes. Menacées, les larves se mettent toutes dans la position caractéristique d’un S.

Lycope d’Europe : Lycopus europaeus (Lamiacée) , appelé « Chanvre d’eau » comme d’autres plantes… ou encore  « pied de loup ». Son nom vient du grec lycos, le loup, et podos, le pied, une référence à la forme de ses feuilles, rougissantes en fin de saison. Ses fruits sont rangés par quatre (tétrakènes), une constante chez les Lamiacées.

Espèce de plaine (jusqu’à 100 mètres d’altitude), hygrophile. Peut atteindre 1,20 m, à souche rampante et à tiges dressées à section carrée, marquée d’un sillon sur chacune des faces. Elle est glabre ou légèrement pubescente et vivace par sa souche qui produit de nombreux stolons.

Peut être extraite de ses feuilles une teinture noire, autrefois utilisée par les vagabonds voulant se faire passer pour des Gitans pour se teindre la peau, d’où le nom anglais de la plante, gypsywort, également autrefois utilisée par les roumains pour teindre le lin.
Pour aller plus loin: – Tela-botanica, identification assistée par ordinateur et pour les anglophones, une étude intéressante sur l’expansion des invasives au sud du Québec.

Chanvre d’eau est le nom vernaculaire de plusieurs espèces de plantes :

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Auteur/autrice

  • Pierre-Yves Raba

    Passionné par la nature et ses richesses, j'aime découvrir, photographier, apprendre et partager mes connaissances. N.B. : Je suis ouvert à vos remarques pour améliorer le site, merci de les laisser sur le site. Si vous cherchez si j'ai posté des informations sur une espèce, tapez son nom dans la fenêtre RECHERCHER en bas d'un article. Comme d'autres, nous avons l'intime conviction que les connaissances, qu'elles soient le fait d'amateurs ou de scientifiques de renom, doivent être mises à la disposition de chacun, pour former une bourse du savoir gratuite et sans prétention.

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