Sortie botanique du 23 mars à Vergisson
A l’initiative de Claudette, nous nous sommes retrouvés pour une première promenade sur la roche de Vergisson puis nous sommes partis vers Chasselas pour une deuxième promenade.
Etaient présents : Jean-Claude Dupin, Pascal Gand, Garance Loret, Geneviève Montfort, Françoise Moret, Christine Morin, Marie Mugnier, Catherine Pêcheux, Armelle Richard, Isabelle Verbaere, Claudette Henniche et Pierre-Yves RABA.
Partie 1 : Vergisson : Principales observations dans l’ordre chronologique :
Poa bulbosa, Pâturin bulbeux, Poacée en bord de route.
Reseda phyteuma, Réséda raiponce, Résédacée.
Fumaria officinalis, Fumeterre officinale, ou F. densiflora, Fumeterre à fleurs denses, Papavéracées.
Lactuca virosa, Laitue vireuse, Astéracée. (rosette de feuilles seulement).
Lamium purmureum, Lamier pourpre, Lamiacée.
Hippocrepis emerus, Coronille des jardins ou Coronille arbrisseau, Fabacée arbustive.
Stellaria holostea, Stellaire holostée, Caryophyllacée.
Ligustrum vulgare, Troène, Oléacée. Fruits persistants de l’an passé.
Viola riviniana, Violette de Rivinius, Violacée.
Sesleria caerulea, Seslérie bleue, Poacée.
Potentilla verna, Potentile printanière, Rosacée.
Geranium sanguineum, Géranium sanguin, Géraniacée.
Globularia bisnagarica, Globulaire commune, Globulariaceae / Plantaginaceae.
Ophrys araneola, Ophrys petite araignée ou Ophrys litigieux, sous-espèce d’Ophrys sphegodes.
Prunus spinosa, Prunellier, Rosacée en fin de floraison.
Amelanchier ovalis, Amélanchier à feuilles ovales, Rosacée.
Carduus nutans, Chardon penché en début de floraison.
Genista pilosa, Genêt poilu, sous-arbrisseau prostré ou érigé, Fabacée.
Helianthemum apeninum, Hélianthème des Apennins, Cistacée.
Prunus mahaleb, Cerisier de sainte lucie, Rosacée en début de floraison et de feuillaison.
Saurez vous les reconnaître ?
Prenez un papier pour vous tester avant d’aller voir les réponses en dessous !
1- Poa bulbosa variété vivipara, Pâturin bulbeux vivipare, Poacée.
Bulbosa car bulbeux à la base de sa tige. Cette sous-espèce est vivipare : ses fruits se transforment sur la plante mère en bulbille feuillées qui, une fois tombées au sol vont pouvoir s’enraciner et donner naisance à de nouveaux individus, ce phénomène fait qu’il pousse en touffes ce qui lui permet de s’étendre (clône) dans un milieu favorable. (prairies sèches, souvent sur sol sablonneux). L. Francini.
2- Reseda phyteuma, Réséda raiponce, Résédacée.
Ce réséda est très commun dans le sud de la France où il abonde sur le bord des chemins et dans les pelouses sèches et rocailleuses. Ses fleurs sont très particulières si on les regarde de près. Les pétales sont divisés, très étroits et blancs, ressemblant à des synapses. Les anthères des étamines sont roses et d’une taille disproportionnée. (source: Florealpes.com). Photos L. Francini.
3- Fumaria officinalis, Fumeterre officinale, ou Fumaria densiflora, Fumeterre à fleurs denses, Papavéracées. La prochaine fois, il nous faudra mieux l’observer : chez densiflora, les sépales sont beaucoup plus larges que la corolle et le fruit est non creusé de 2 petites fossettes alors que c’est l’inverse chez officinalis. N.B. : il exite un hybride entre les 2 : Fumaria densiflora x Fumaria officinalis.
N.B. : Le genre Fumaria comprend plus de 50 espèces réparties essentiellement en région méditerranéenne.
4- Lactuca virosa, Laitue vireuse, Astéracée. (rosette de feuilles seulement).
Au printemps, elle présente une rosette d’une vingtaine de feuilles vert tendre à taches violettes.
Elle produira une tige raide, robuste, épineuse, violacée portant de nombreuses raà mifications à fleurs jaunes. C’est une des plantes les plus illustres qui soient connues depuis l’Antiquité. Son latex très amer fournit une fois séché une matière brun foncé très amère, le « lactucarium », utilisé au xixe siècle par les médecins pour remplacer l’opium dans les cures de désintoxications consécutives à l’usage de cette drogue. Peut être confondue avec L. seriola, mais ses feuiles sont non déviées obliquement et à nervure dorsale garnie d’aiguillons raides.
5- Lamium purpureum, Lamier pourpre, Lamiacée.
Rappel : il peut se déguster en salade, en condiment ou sauté à la poêle, il est toujours généreux en fer et en sels minéraux. (source : sauvages du Poitou)
6- Hippocrepis emerus, Coronille des jardins ou Coronille arbrisseau, Fabacée arbustive. J. Joachim.
N.B. : Espèce déterminante ZNIEFF* en Bourgogne où elle est également protégée.
7- Sesleria caerulea, Seslérie bleue, Poacée cespiteuse, thermophile, héliophile, xérophile, calcicole :
Elle affectionne pelouses, rocailles, pineraies sèches sur calcaire. Source : Monde-de-lupa.fr
Son épi floral, au sommet d’une tige raide, est assez court et violacé aux reflets métalliques côté sud et vert côté nord.
8- Potentilla verna (= P. neumanniana = P. tabernaemontani ss. auct.), Potentile printanière, Rosacée.
Francini-mycologie : Plante à poils étalés-dressés. En été, les rejets stériles s’allongent et émettent des racines. Les feuilles sont divisées en 3 ou 5 folioles dentées au sommet. Les pétales jaunes, assez écartés, laissent bien voir les sépales. La plante est assez variable par la taille des fleurs ou l’abondance de la pilosité (source: canope.ac-besancon.fr/flore). Calice doublé d’un calicule. Photo luontoportti.com
9- Geranium sanguineum, Géranium sanguin, Géraniacée. Fleursauvageyonne.
10- Globularia bisnagarica, Globulaire commune, Globulariaceae / Plantaginaceae.
Ressemble beaucoup à G. vulgaris chez qui les feuilles sont rigides au toucher (souples pour Bisnagarica). Chez les 2, la tige, qui s’allonge considérablement à la fructification, est droite et porte de nombreuses petites feuilles sessiles et aiguës. Les feuilles basales sont pédonculées et en spatule.
11- Prunus mahaleb, Cerisier de sainte lucie, Rosacée en début de floraison et de feuillaison.
Beaucoup à dire dessus : Wikipédia.
12- Ophrys araneola, Ophrys petite araignée ou Ophrys litigieux, sous-espèce d’Ophrys sphegodes.
Diffère d’Ophrys aranifera par son labelle nettement plus petit, sans gibbosités et ourlé de jaune ; fleurit 1 semaine à 15 jours avant O. aranifera.
N.B. : Ophrys araneola Reichenb. = Ophrys litigiosa E.G. Camus = Ophrys sphegodes subsp. araneola (Reichenb.) Lainz = Ophrys aranifera Huds.
Critères retenus : Fleurit sur les pelouses calcaires sèches ensoleillées, il est très précoce, jusqu’à 12 fleurs observées sur une tige! Labelle petit (inf. à 9 mm), brun, à marge jaune et bordure submarginale à « poils » longs. Très brun au début, il s’éclaircit en quelques jours et devient vert jaunâtre. Au bout du labelle, l’appendice, très petit, est logé dans une faible échancrure.
13- Ophrys araneola, fleur du haut.
14- Ophrys araneola, fleur du milieu.
15- Ophrys araneola, fleur du bas.
16- Prunus spinosa, Prunellier, Rosacée en fin de floraison. Fleursauvageyonne.
Ses nombreuses fleurs blanches sont apparues début avril, dégageant une odeur de miel, bien avant celles de l’aubépine ou de P. mahaleb.
17- Amelanchier ovalis, Amélanchier à feuilles ovales, Rosacée. (troncs)
C’est un arbrisseau de 1 à 3 mètres de hauteur dont les feuilles sont ovales-arrondies (ovalis), finement dentées vers l’avant, blanches tomenteuses en dessous. Les fleurs, blanches, aux pétales très écartés sont regroupées en petites grappes. Les fruits sont globuleux, de couleur noire à bleue. Francini-mycologie.
18- Amelanchier ovalis, Amélanchier à feuilles ovales, Rosacée. (bourgeons).
19- Carduus nutans, Chardon penché (en début de floraison), Astéracée.
Chardon épineux dont les gros capitules roses prennent un port penché lorsqu’ils sont épanouis.
Attention : la plante est bardée de nombreuses épines contre les herbivores. Francini-mycologie.
20- Genista pilosa, Genêt poilu, sous-arbrisseau buissonnant de 20 à 50 cm, prostré ou érigé, Fabacée.
Ses tiges sont couchées à la base, ses feuilles sont pubescentes en dessous, comme le dos de ses fleurs qui dégagent un agréable parfum. Sa floraison ne fait que commencer. Fleursauvageyonnebuissonnant.
21- Helianthemum apeninum, Hélianthème des Apennins, Cistacée. Fleursauvageyonne.
Sous-arbrisseau (15 à 40 cm) ramifié dès la base qui est ligneuse. Ses feuilles étroites, tomenteuses, sont grises sur leur face supérieure et blanchâtres sur leur face inférieure. Fleurs blanches aux pétales souvent froissés et zonés de jaune au centre. Au dos, 5 sépales dont 3 tricolores à nervures très saillantes et 2 très petits :
22- Photo du groupe devant les O. araneola.
ZNIEF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique.
Les ZNIEFF sont justifiées par la présence d’espèces dites « déterminantes », c’est-à-dire des espèces suffisamment intéressantes pour montrer que le milieu naturel qui les héberge présente une valeur patrimoniale plus élevée que les autres milieux naturels environnants.
