Semaine 33 : Le grand retour de la pyrale du buis…
A Solutré, nous sommes EN-VA-HIS !
N.B. Photo de mise en avant envoyée par Marie, les autres par Pierre-Yves RABA.
La pyrale du buis Cydalima perspectalis (Walker, 1859) est originaire d’Asie Orientale. Introduite accidentellement Allemagne en 2008 via des végétaux importés d’Asie, elle a par la suite envahi toute l’Europe où elle y est rapidement devenue envahissante. (2008 pour le nord de la France).
C’est sa chenille qui consomme les feuilles du buis (B. sempervirens), mais ce qui est plus rare, l’écorce :
Informations par la communauté de communes en Saône et Grosne :
Habituellement, les papillons nocturnes que nous avons chez nous ne se nourrissent pas à l’état adulte car ils n’ont pas de trompe. Ils ont donc une durée de vie limitée et un temps de ponte très limité également. La pyrale du buis est un papillon nocturne butineur, il se nourrit même à l’état adulte : il dispose donc de beaucoup plus de temps d’où une prolifération massive. Du coup, l’espèce semble produire 2 à trois (ou 4) générations par an : au printemps, en juin ou en juillet, puis en septembre.
Cydalima perspectalis par Wikipedia.
Voir prédateurs et régulateurs naturels et la lutte contre cette pyrale.
Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) par Jessica Joachim.
Elle possède une tache cellulaire blanche sur les ailes antérieures. Il existe une forme sombre, entièrement brune avec seulement le croissant cellulaire blanc.
Les mâles possèdent une touffe de poils à l’extrémité de l’abdomen.
Pyrale du buis par la société alsacienne d’entomologie.
Leurs ailes blanches et brunes présentent des irisations dorées et violacées.
Planete-agrobio :
Elle s’adapte et colonise très rapidement le territoire avec sa forte capacité de reproduction et le peu d’ennemis naturels qu’ellle possède. Les chenilles phytophages sont responsables de dégâts majeurs sur le buis, occasionnant leur dépérissement, voire leur mort.
Après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs en paquet sur la face inférieure d’une feuille. La femelle qui a une durée de vie d’environ 15 jours, pond plusieurs plaques regroupant entre 5 et 30 œufs (200 à 300 œufs par ponte). Les jeunes chenilles vont se former et quelques jours. Dès leur éclosion, les jeunes chenilles vont se nourrir des feuilles de buis.
Biotop.fr :
La chenille de la pyrale a un corps vert clair avec des rayures blanches, vertes et jaunes. Elle possède des taches noires et quelques poils blancs, une tête noire et 16 pattes (6 thoraciques et 10 abdominales).
Avec l’arrivée des froids de l’hiver, une bonne partie des chenilles vont mourir. Les plus jeunes vont se tisser un cocon pour passer l’hiver et reprendre en mars-avril alors que les chrysalides vont attendre tranquillement le mois de mars pour éclore.
Voici différentes photos de cette pyrale, à vous de déterminer le sexe de chaque individu…
Je poursuis cet article suite à une remarque de l’auteur du « Jardin des oiseaux » qui m’a orienté vers un site intéressant traitant entre autres de la pyrale du buis.
N.B. : Jean-Louis Lovisa et son jardin sont à 2 pas de Mâcon.
Sur ce site de Monaco, ils font référence à un 3e morphotype qui présente une variante chromatique, nettement moins abondante, à l’aile antérieure complètement ourlée de brun. Au repos une bande brune semble donc partager l’aile obliquement (Photo du milieu).
J’ai pu enfin photographier ce 3e morphotype, bien plus rare :
On voit bien la bordure brune à l’arrière des ailes antérieures.
Conclusion de l’article : La leçon à tirer de cet envahissement est de se montrer plus strict et réactif sur les voies d’importation et de dissémination de tels organismes parasités provenant d’autres continents.