Observations 2023
Observation du 13 février : Galle en artichaut du chêne.

Observation du 13 février : Galle en artichaut du chêne.

Galle en « artichaut » des bourgeons du chêne.

Responsable : Andricus fecundatrix (ou fecondator).
Date : 13 février 2023.
Lieu : Adret de Solutré.
Auteur : Pierre-Yves.

Commentaire : Le printemps, c’est la saison de la renaissance et du coup de l’apparition des bourgeons, puis de jolies petites feuilles d’un vert tendre. Photo 1

Mais, chez le chêne sessile (Quercus petraea), et aussi chez le chêne pédonculé (Quercus robur), certains bourgeons évoluent étrangement :

La responsable est une petite guêpe cousine du Cynips du rosier : Andricus fecundatrix.


Lorsqu’elle elle pond un œuf dans un bourgeon foliaire d’un chêne sessile, le bourgeon parasité forme alors cette curieuse excroissance (photo initiale) …

… à l’intérieur de laquelle la larve se nourrit et se développe dans une sorte de capsule de la forme d’un petit gland.

Au printemps, de chaque gale tombée au sol en hiver, sortira une petite guêpe femelle parthénogénétique (4 à 5 mm) qui ira pondre dans les bourgeons floraux mâles des chênes.

Bourgeons floraux mâles du chêne sessile au printemps (= chatons)

Ce second parasitage induira de mini galles florales d’où, en mai-juin, sortira la génération sexuée.
Tout comme les galles, les insectes issus de 2e cette génération sont très petits (2-3 mm), et les femelles fécondées iront pondre dans les bourgeons dormants, lesquels évolueront l’année suivante en galles écailleuses (photo 2) et le cycle recommencera.

Résumé : Andriscus fecondator forme donc 2 types de galles par 2 types de guêpes, avec alternance de générations sexuées et asexuées. La génération asexuée est issue de galles aux allures de pommes de pins ou d’artichauts (photo 2), et elle apparaît à l’automne.
Les écailles des cônes vont s’entrouvrir, puis plus ou moins se dessécher, et les capsules centrales, elles mêmes arrivées à maturité, vont tomber à terre, soit isolément, soit avec la galle.
A noter au passage que de nombreuses galles « avortent » (absence du noyau central, et donc de l’insecte).
De chaque capsule sortira une femelle parthénogénétique (4 à 5 mm) qui ira pondre dans les bourgeons floraux mâles des chênes, ce qui induira de très petites galles florales qui en mai-juin donneront le jour à la génération sexuée.
Tout comme les galles, les insectes issus de cette 2e génération sont très petits (de l’ordre de 2-3 mm), et les femelles fécondées iront pondre dans les bourgeons dormants, lesquels évolueront l’année suivante en galles écailleuses.

Auteur/autrice

  • Pierre-Yves Raba

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