Diaporama/référentiel du 11 janvier 2024 : Quelques plantes des nos lieux humides. (classées par ordre alpabétique)

1- Alisma plantago-aquatica, Grand plantain d’eau – Alismatacée.
Pousse en eau peu profonde. Elle se compose d’une racine fibreuse, de plusieurs feuilles de 15 à 30 cm de long, larges, disposées en rosettes, avec de longs pétioles et d’une hampe florale triangulaire pouvant atteindre jusqu’à 1 m de hauteur. Son inflorescence ramifiée porte de nombreuses petites fleurs, de 1 cm de diamètre, avec trois pétales ronds légèrement irréguliers, blancs, violet pâle ou rose pâle. Les fleurs s’ouvrent l’après-midi. Il y a 3 sépales verts et 6 étamines par fleur.
Photos : Série 1 : Pierre-Yves RABA (photo 3 = bouton floral), Série 2 : Wikipédia.

2- Alopecurus pratensis, Vulpin des prés – Poacée.
Grande graminée possédant une tige à plusieurs nœuds bien visibles. Feuilles à la face supérieure rude, gaines lisses, inflorescence en panicule spiciforme cylindrique dense de 10 à 12 cm, épillets ovales groupés par 4-6, glumes grandes à carène ciliée, longuement soudées jusqu’au 1/3. Photos : Wikipédia.

3- Alopecurus rendlei, Vulpin utriculé, de Rendle, en outre – Poacée. Morphologie inoubliable !
Feuilles courtes, étroites (1-3 mm), la supérieure à gaine fortement renflée en vessie. Panicule spiciforme de 1-2 cm, ovoïde, courte, verdâtre ou violacée, glabrescente.
Très fréquent dans la vallée de la Seille, particulièrement autour de la Vieille Seille. Photo : Wikipédia.

4- Anacamptis laxiflora, Orchis à fleurs lâches – Orchidée. 15 à 60cm. Lien.
Ainsi nommé car ses fleurs sont espacées sur la tige dressée, grêle, anguleuse, verte à la base, violette dans le haut. Feuilles dressées, linéaires-lancéolées, pliées en gouttière, non maculées.
Bractées teintées de pourpre aussi longues ou un peu plus longues que l’ovaire.
Photos Pierre-Yves RABA, sortie Prairies humides de la Seille, 30 avril 2023.

5- Anacamptis palustris, Orchis des marais. 20 à 60cm – Orchidée.
Feuilles étroites et réparties le long de la tige ; fleurs nombreuses, de couleur rose à pourpre pâle. La partie centrale du labelle, plus pâle est ponctuée de petites taches pourpres. Elle est très rare.
Flore Alpes : Ses fleurs sont assez grandes, disposées en épi allongé et peu dense. Elles sont de couleur rose, possèdent un grand labelle trilobé, presque plan. Toutes les fleurs sont un peu inclinées par rapport à l’axe de la tige. Peut se rencontrer en compagnie de O.laxiflora. COMPARAISON. Photos Wikipédia.

6- Bolboschoenus maritimus, Scirpe maritime – Juncacée.
1m20 environ, avec une tige à section triangulaire et à bord concave marqué. L’inflorescence est formée de plusieurs épis bruns certains sessiles, d’autres groupés à l’aisselle de deux longues bractées.
Photo Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer.

7- Butomus umbellatus, Butome en ombelle, ou Jonc fleuri – Butomacée. Protégé au niveau national.
Butome dérive du grec βούτομος (de bous, « bœuf » et temno, « couper ») qui signifie littéralement « qui coupe la langue des bœufs » en raison du caractère coupant de ses feuilles. Vivace à souche charnue, tige nue, raide, cylindrique, dressée. Feuilles entières, linéaires, triquètres, dressées, à base engainante. Inflorescence en ombelle à rayons inégaux. Fleurs à 6 tépales blanc rosé, à veines plus foncées.
Photo Jeannine, 4 août 2022, Rive gauche de la Saône, St laurent sur Saône.

8- Cardamine pratensis, Cardamine des prés. Brassicacée, ex crucifère.
La tige, 30 à 40cm, simple, glabre non ramifiée et à section ronde est creuse et dotée de feuilles à saveur de cresson. Assez peu feuillée, elle présente une hétérophyllie marquée : les feuilles basales en rosette sont longuement pétiolées et lyrées, à 3-7 folioles luisantes, ovales arrondies (parfois entières). Les feuilles caulinaires alternes sont composées pennées. Les 4 pétales de la corolle sont blancs rose lilas, avec de légères veines plus sombres. Les valves de la silique s’ouvrent élastiquement de la base au sommet, et se roulent sur elles-mêmes en lançant leurs graines. Les jeunes pousses et les jeunes feuilles récoltées avant la floraison sont consommées crues. Riches en vitamine C, elles sont utilisées dans les salades composées. Forme souvent de grandes colonies. Photos : P. Goujon – flore-en-ligne.fr.

Quelques carex : Carex (ou Laîches), du grec kairo, « couper », allusion aux feuilles finement dentées sur les bords, pouvant couper la peau de la main lorsqu’elle glisse dessus. La formation végétale où dominent les carex est la cariçaie. C’est une des formes de roselière avec la phragmitaie, la glyceriaie, la typhaie, etc.
Elles croissent en colonies (développement de rhizomes longs) ou en touffes (développement de rhizomes courts). Lorsque ces touffes forment des petits monticules on les appelles des « touradons ». Leur taille peut être très variable : de quelques centimètres à plusieurs décimètres. Leurs tiges présentent souvent une section plus ou moins triangulaire.

9- Carex acuta, Laîche aigüe – Cypéracée.
Vivace de 50 cm à 1 mètre, à souche rampante-stolonifère. Lien.
– tige d’abord penchée au sommet, triquètre, scabre (surface rude au toucher).
– feuilles souvent plus courtes que la tige, larges de 3-5 mm, scabres, à gaines non filamenteuses. 
– épis mâles 2-4 souvent au sommet, les femelles 3-5, tous allongés, cylindriques, brunâtres, peu écartés.
– bractées inférieures sans gaîne, dépassant la tige.
– écailles brunâtres, lancéolées.
– 2 stigmates.
– utricules verdâtres, ovales ou elliptiques (3 mm), nervés, à bec court et entier, dépassant ou non l’écaille. Carex acuta à gauche et acutiformis à droite, Wikipédia.

Carex acuta et Carex acutiformis. Photos aimablement fournies par Robert BOSSU

10- Carex acutiformis, Laîche des marais – Cypéracée.
Grand carex des milieux humides, fossés et marécages. Généralement plusieurs épis mâles de couleur brune à bractées obtuses. Les épis femelles sont cylindriques, trapus et espacés, composés d’utricules à bec court portant trois stigmates. Les glumes femelles sont au maximum aussi longues que les utricules.

11- Carex pilulifera, Laîche à pilules – Cypéracée.
Flore Alpes : Forme de petites touffes denses à tige trigone parfois un peu scabre (10-35 cm,). Inflorescence compacte comportant 1 à 4 épis femelles courts et trapus et un épi mâle assez étroit. Utricules assez dodus, très pubescents à bec assez court dont les écailles sont brunes à nervure dorsale verte souvent aristée. Plante des pelouses un peu humides sur sols acides.
Photos Pierre-Yves RABA, Observations « végétales » à la lande des oignons de BOZ. Le 30 avril 23.

12- Carex vesicaria, Laîche vésiculeuseLaîche à utricules renflés – Cypéracée.
Flore Alpes : Se rencontre sur les rives d’étangs et dans les marécages. Se reconnaît à ses gros épi femelles aux utricules très gonflés, allongés et progressivement atténués en bec. Les épis mâles sont deux à trois, de couleur brune, groupés en haut de la tige. Tige fortement trigone à angles marqués.
Photos Pierre-Yves RABA, sortie Prairies humides de la Seille, 30 avril 2023. A gauche photo Wikipédia.

13- Drosera rotundifolia, Droséra ou Rossolis à feuilles rondes – Droseracée.
Vivace haute de 5 à 30 cm, à tige solitaire. Les feuilles, en rosette basale, sont en forme de petite cuiller, avec un long pétiole étroit de 1 à 3 cm de long. Elles sont d’un vert olive se teintant de rouge en exposition ensoleillée. Le bord et la face supérieure sont couverts de poils glandulaires rouge vif, enduits d’un mucilage collant. Cette sécrétion attire les petits insectes et permet de les capturer. La hampe florale est dressée dès la base, rarement ramifiée et longue de 4 à 8 cm. L’inflorescence est composée de 6-10 petites fleurs blanches, réunies en grappe terminale, d’abord roulée en crosse.Photos : Wikipedia.

14- Eliocharis palustris, Scirpe des marais – Cyperacée.
Tige dressée non ramifiée d’environ 20 cm avec un épi terminal sans écaille.
Elle est parfois utilisée comme plante épuratrice dans le cadre d’un lagunage naturel. Elle peut aussi servir de plante décorative pour la finesse et le graphisme de ses tiges et pour ses inflorescences crème présentes tout l’été, sur les bords de mares, étangs, ou plantée dans 5 à 10 cm d’eau.
Cette espèce est difficile à distinguer des 76 espèces du genre. Elle présente des formes assez variées.
Photo Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer.

15- Euphorbia palustris, Euphorbe des marais. Euphorbiacée. LIEN.
Tiges 60-120 cm, nombreuses, ramifiées, creuses. Fleurs très particulières de ce genre : cyathes. Inflorescence en ombelle terminale composée de 5–17 rayons, triplement puis doublement ramifiée. Plusieurs ramifications fleuries sous l’ombelle. Feuilles alternes, sessiles. Limbe elliptique, à extrémité arrondie, à bords entiers, face inférieure vert bleuâtre. Feuilles des branches plus étroites que les feuilles caulinaires. Contient du latex.
Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer et lors des
Observations « végétales » de la sortie prairies humides en bord de Seille. 30 avril 23.

16- Equisetum palustre, Prêle des marais – Equisetacée.
Chez cette espèce les tiges sont capables de porter à la fois des rameaux et des épis reproducteurs.
Les rameaux, placés en verticille, ont une section quadrangulaire. La gaine dentée correspondant aux feuilles porte de 6 à 12 dents. Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer. Image Wikipédia :
Le premier article des rameaux est plus court que la gaine (à l’inverse d’Equisetum arvense). En outre, la tige montre une section caractérisée par un trou central et 8 autres qui rayonnent à partir du centre. Photos de droite : Laurent FRANCINI.

17- Filipendula ulmaria, Reine-des-prés – Rosacée.
C’est probablement son port dressé très élégant et son allure altière qui l’a fait appeler reine-des-prés. 50cm-1m. Elle a un rhizome rampant. Feuilles : face supérieure glabre, face inférieure tomenteuse.
La corolle est formée de 5 pétales égaux, libres, avec l’extrémité arrondie. Fruits : akènes (5 à 9) allongés, glabres, contournés en spirale les uns autour des autres.
Rem. : Elle est prisée par un papillon de la famille des nymphalidés, le Nacré de la sanguisorbe. Ce dernier y pond ses œufs. Ainsi, une fois les chenilles écloses, elles utilisent la plante comme abri et source de nourriture. Photos : P. Goujon – flore-en-ligne.fr et Wikipédia (fruits). Lien.

18- Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade. Liliacée. Sauvagesdupoitou.
La robe de ses clochettes évoque le plumage tacheté de la Pintade. Endémique européenne (on ne la croise nul part ailleurs sur le globe). 6 tépales en damier pourpres et blancs, 6 étamines autour d’un pistil surmonté de 3 stigmates. Les feuilles sont étroites, espacées, alternes et disposées tout le long de la tige. Certaines plantes peuvent posséder deux fleurs, la tige étant alors bifurquée dans sa partie terminale. Photo d’un exemplaire peu coloré.
N.B. : Aujourd’hui en péril, par la régression de son habitat car les zones humides, considérées à tort comme des lieux insalubres et improductifs (ce sont en réalité des lieux où la biodiversité est particulièrement riche et variée), reculent sous l’effet de l’urbanisation (assèchements, remblaiements…), quant elles ne sont pas transformées en champs de cultures industrielles (maïs le plus souvent).
Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 25 mars 23 : Prairies inondables de la Saône vers Pont de Vaux. Photo de droite P. Goujon – flore-en-ligne.fr

19- Galium palustre, Gaillet des marais – Rubiacée. Image et Photo Wikipédia.
Se distingue des autres espèces de gaillets par des feuilles assez étroites et une inflorescence très ramifiée, donc très étendue en 3D. Rubiacée.Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer.

20- Gratiola officinalis, Gratiole officinale – Scrophulariacée. Illustrations : Wikipédia.
Plante vivace, glabre, haute de 15 à 30 cm, à souche rampante stolonifère, émettant des tiges dressées, creuses, dentées. Fleurs rose-pâle de 1,5 à 1,8 mm, solitaire, longuement pédicellées en grappe lâche.
Abondante dans la vallée de la Seille, notamment à Rancy.

21- Hydrocharis morsus-ranae, grenouillette, Petit nénuphar – Hydrocharitaceae. Protégée en France. Considérée comme en danger en Rhône-Alpes. Il est rare de la voir en fleur.
Photo 1 : Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer. Photo 2 Wikipédia.

22- Iris pseudacorus, Iris faux accore, Iris des marais, Iris faux acore ou Iris jaune – Iridacée.
Vivace de 40 cm à 1,20 mètre de haut à rhizome épais. Les longues feuilles linéaires, en forme de glaive (pointues), de 10 à 30 mm de large. Engainantes et disposées sur deux rangs opposés (elles sont dites distiques), elles partent directement du rhizome. Elles sont parcourues par une profonde nervure médiane. Les fruits sont des capsules à trois compartiments) de 4 à 8 cm, flottants et emportés par les eaux. Cependant, les graines ne peuvent germer qu’à la lumière. Les graines peuvent flotter durant 12 mois tout en gardant leur pouvoir germinatif. Les fruits sont mûrs en juillet-août.
Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer. Photos P. Goujon – flore-en-ligne.fr

23- Jacobaea aquatica, Séneçon aquatique – Astéracée.
Son nom scientifique accepté fut longtemps Senecio aquaticus Hill mais des travaux, tendent à prouver que cette espèce et d’autres font bien partie d’un genre, Jacobaea, distinct de Senecio.
Tige dressée glabre, feuilles radicales glabres longuement pétiolées, lyrées-pennatiséquées à grand lobe terminal elliptique, crénelé ou non, feuilles suivantes obliques, à segment terminal très ample, ovale ou elliptique, crénelé ou presque entier, feuilles supérieures sessiles, à oreillettes laciniées, inflorescence en corymbe lâche de grands capitules à fleurs jaunes dont les pédoncules forment un angle aigu avec la tige, akènes glabres. Lien.
Photo de gaucche Pierre-Yves RABA. Photo de droite Orchid.nord.

24-Jacobaea paludosa, Senecio paludosus, Seneçon des marais – Astéracée. Photo wikipédia.
Vivace de 8-15 dm dressée, raide, striée, rameuse au sommet, glabre ou un peu pubescente. Feuilles caulinaires glabres en dessus, pubescentes-grisâtres en dessous, sessiles, très longuement et étroitement lancéolées, aiguës, bordées de dents fines, égales et aiguës, courbées et dirigées en haut.

25- Juncus acutiflorus, Jonc à fleurs aiguës, Jonc à tépales aigus, Jonc acutiflore. Juncacée.
Caractérisé par ses fleurs à tépales très aigüs, dépassés par une capsule longue à bec très effilé.
La tige est légèrement comprimée et feuillée (feuilles cylindriques creuses et cloisonnées) et longuement dépassée par la dernière feuille. Photo wikipédia.

26- Juncus effusus, le jonc épars – Juncacée.
Plus discret que le scirpe maritime, en touffes vertes et avec des tiges dressées sans bractées. Les fleurs petites et brunes semblent fixées sur la tige aux 2/3 de la hauteur.
Photo 1 Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer. Photo 2 : Wikipédia

27- Lychnis flos cuculi, Lychnis fleur de coucou – Caryophyllacée.
L’espèce devrait son nom flos-cuculi à sa période de floraison, quand le coucou commence à chanter.
La dénomination de genre Lychnis signifierait « lampe » car une espèce voisine – la coquelourde des jardins – servait à faire des mèches pour les lampes à huile.  On observe 5 pétales divisés en 4 fines lanières, dont 2 principales et 2 plus fines. Lien. Photos : Wikipédia.

28- Lytrum salicaria, la Salicaire communeLythraceaée. Photos Pierre-Yves RABA.
A partir de ce jour, vous ne me regarderez plus de la même façon : chacune de mes plantes possède des fleurs d’un type, parmi trois, classifiées selon la taille du style qui peut être courte, moyenne ou longue.

D’après vous, quelle est le type photographié à droite?
 Chez celle de gauche le style est court et les étamines sont longues.
Rappel : Distylie chez la primevère, ici tristylie, (2 cas d’hétérostylie).

Le nom d’espèce salicaria, caractérise les feuilles de la plante, semblables à celles du saule.
Comme lui, elle affectionne les lieux humides : berges des cours d’eau, bord de fossés, canaux, …
Dépassant 1m, la tige, est velue, de couleur brun rougeâtre, et porte 4 lignes longitudinales saillantes.
N.B. : Elle peut former des peuplements denses et d’épais tapis racinaires s’étendant sur de vastes superficies réduisant la biodiversité locale. Elle dégrade l’habitat de beaucoup d’espèces indigènes animales (oiseaux, insectes, …) et végétales.

29- Mentha aquatica, Menthe aquatique – Lamiacée.
Ressemble beaucoup à la menthe à longues feuilles. Tout comme cette dernière, elle pousse dans les zones humides et les marécages, elle est toutefois moins commune.
Ses feuilles sont assez courtes et plus ou moins dentées. La pharmacopée utilise les parties aériennes, avant la floraison et les parties aériennes fleuries pour produire de l’huile essentielle.
Avec 2 autres espèces, elle domine le marché mondial pour la production d’huile essentielle.
Le principal producteur est le Maroc, notamment pour la préparation du thé à la menthe.
Photo de gauche Pierre-Yves RABA, Sortie Prairies humides de la Seille, 30 avril 2023.
Autres : Wikipédia.

30- Mentha longifolia, Menthe sylvestre ou Menthe à feuilles longues – Lamiacée.
Pousse dans les lieux humides, souvent au bord des ruisseaux. Ses feuilles sont longues, blanches en dessous, couvertes de poils soyeux. Les fleurs sont roses ou mauves, disposées en épis. Elle dégage une forte odeur. A ne pas confondre avec la menthe aquatique. Comparaison. Photo Wikipédia.

31- Myosotis scorpioides, Myosotis des marais ou Myosotis palustris – Boraginacée.
Le nom de genre Myosotis vient du grec myós, « rat, souris » et ōtós, «oreille», en référence aux feuilles arrondies et velues de ces plantes qui peuvent évoquer les oreilles de souris. Volontiers semi-aquatique et très tolérante aux inondations temporaires, ses bourgeons persistent durant la mauvaise saison au niveau du sol alors que la partie haute ( 30-60 cm) meurt en hiver. Tige parfois d’abord rampante à la base, anguleuse, rameuse et velue (avec des soies appliquées dans sa partie haute étalées à sa base.
Photos P. Goujon – flore-en-ligne.fr

Oenanthes : La plupart des espèces du genre Oenanthe sont toxiques, voire mortelles, par ingestion et compte tenu de leur ressemblance avec des espèces comestibles, le risque de confusion est important.

Le«RIRE SARDONIQUE»… Expression due au poète antique Homère qui fait référence à une pratique terrible de l’Antiquité, née en satrdaigne il y a a près de trois millénaires : on faisait consommer une «herbe sardonique» aux personnes âgées, jugées inutiles et « ayant assez vécu », cette ingestion provoquait des spasmes des muscles du  visage. Le « rictus sardonique » des condamnés semblait donc indiquer qu’ils riaient et mouraient heureux. Or il s’avère que les racines d’une espèce très commune en Sardaigne, l’œnanthe safranée (Œnanthe crocata), à priori absente de notre région), contiennent jusqu’à dix fois plus de toxines que les autres espèces d’œnanthe. Ses racines ont un goût doucereux et agréable contrairement à celui des racines des autres espèces d’œnanthe.
L’étymologie grecque d’œnanthe semble confirmer l’hypothèse : elle signifie «fleur-vin», ce qui serait une allusion à l’ivresse mortelle que produit la consommation des plantes de ce genre…

32- Nasturtium officinale, Cresson officinal. – Brassicacée – (ex. crucifère).
Observé dans un fossé à eau courante. Ses petites fleurs blanches, son port couché et ses feuilles un peu charnues à saveur piquante doivent permettre d’identifier cette plante facilement. Attention toutefois à la confusion avec la Cardamine amère qui est une plante plus grande, aux feuilles d’un vert plus clair et moins épaisses. Comparaison par FloreAlpes. Photo Pierre-Yves RABA, Sortie Blagny.

33-Oenanthe fistulosa, œnanthe fistuleuse – Apiacée.
Se rencontre des biotopes très humides : prairies mouillées non tourbeuses, mares, fossés, bordures d’étangs et roselières. Tiges fistuleuses (creuses) à parois très minces très compressibles.
Style aussi long que le fruit. Pétiole allongés, cylindriques, creux, + long que la partie feuillée. Lien.
Photos Pierre-Yves RABA, Sortie prairies humides en bord de Seille. 30 avril 23.

34- Oenanthe silaïfolia, œnanthe à feuilles de silaüs (silaïfolia=oenanthe intermédiaire) – Apiacée.
Emblématique de ces prairies. Sa tige sillonnée est creuse et son ombelle présente 5 à 10 rayons de longueurs différentes qui donne donc des groupes de fleurs bien séparés. Style + court que le fruit. Feuilles radicales bipennatiséquées (radical = lié aux racines de la plante. Les feuilles radicales naissent au collet de la plante, sur les racines ou au niveau du sol). Tige assez robuste, creuse, sillonnée anguleuse.
Photos Pierre-Yves RABA, Sortie prairies humides en bord de Seille. 30 avril 23.

Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer :

35- Phragmites australis, Roseau à balais, Roseau commun – Poacée.
Très appréciés en phytoépuration, les phragmites permettent, du fait de leur simple présence dans un bassin, d’absorber une partie des substances (sels, métaux lourds) présentes dans les eaux domestiques contribuant ainsi à réhabiliter celles-ci de manière écologique, à condition qu’elles ne soient pas abandonnées sur place lors du fauchage. Envahissante en milieux humides. Dessin Wikipédia.

Renoncules : Le nom de renoncule dérive du latin ranunculus (« petite grenouille »), diminutif de rana (cf rainette), car plusieurs espèces sont aquatiques et plusieurs autres affectionnent les endroits humides que fréquentent ces amphibiens.Nombreuses ont été celles vues à la Sortie du 25 mars 23 : Prairies inondables de la Saône vers Pont de Vaux.

36- Ranunculus acris, Renoncule âcre – Renonculacée.
Seule ou en touffes de 30cm à 60cm, exceptionnellement jusqu’à 1,10 m de haut. Produit souvent un rhizome. Feuilles basales ou en rosette, ou encore caulinaires alternes. Plus les feuilles sont hautes sur la tige, plus leur pétiole est court. Tige dressée, creuse, non sillonnée, pluriflore, munie dans le haut de poils appliqués. Pédoncules non sillonnés, sépales étalés, velus. Dessin Wikipédia.

37- Ranunculs aquatilis, Renoncule aquatique – Renonculacée. Dessin Wikipédia.
Forme des tapis à la surface des eaux stagnantes, sont son habitat de prédilection. Elle possède des fleurs blanches à cœurs jaunes qui fleurissent de mai à juillet. Elle s’enracine à une profondeur vers 60 cm.

38- Ranunculus flammula, Petite douve, Renoncule flammette – Renonculacée.
Flora Helvetica 2018 : Tige longue de 15-75 cm, épaisse de plus de 1 mm,creuse, couchée-ascendante, radicante aux noeuds inf. Feuilles inf. ovales-lancéolées, large jusqu’à 1 cm, à long pétiole, feuilles sup. linéaires-lancéolées, à bord entier ou denticulé. Fleurs jaunes, diamètre 0,8-1,5 cm, à long pédoncule. Akènes à bec droit, celui-ci env. 8 fois plus court que l’akène.
Sortie Observations « végétales » à la lande des oignons de BOZ. Dessin Wikipédia.

Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer :

39- Ranunculus fluitans, Renoncule flottante – Renonculacée.
Coste: Herbe vivace, à tiges robustes, très longues, atteignant parfois plusieurs mètres ; feuilles normalement toutes découpées en lanières capillaires, longues, rapprochées, presque parallèles ; stipules longuement adhérentes, celles des feuilles supérieures à oreillettes larges ; pédoncules épais, environ de la longueur des feuilles ; fleurs grandes, à 5-10 pétales 2-3 fois plus longs que le calice, obovales, à onglet jaune ; carpelles arrondis au sommet, à bec court ; réceptacle subglobuleux, glabre. Photo Wikipédia.

40- Ranunculus peltatus, Renoncule peltée –Renonculacée.
Aquatique à grosses fleurs blanches (presque 2 cm). Les feuilles flottantes sont semi -orbiculaires échancrées et les feuilles immergées sont capillaires. Photo Wikipédia.

41- Ranunculus trichophyllus, Renoncule à feuille capillaire – Renonculacée.
Flore Alpes : Pousse dans les eaux stagnantes ou à faible courant. Ses feuilles sont découpées en lanières très fines. Ses fleurs sont assez petites, blanches avec le centre jaune. Photo Wikipédia :

Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer :

42- Rorippa amphibia, Rorippe amphibie ou Cresson amphibie – Brassicacée.
Grand cresson à fleurs jaunes des zones vaseuses, à tiges rampantes à la base, à feuilles entières et dentées irrégulièrement.  Affectionne les trous argileux des prairies subissant des inondations. Il faut un certain courage pour le déterminer car c’est souvent dans la boue molle, surtout lorsqu’elle est associée à de l’eau souillée qu’il se complait. Lien.
Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer.

et Sortie Observations « végétales » à la lande des oignons de BOZ, le 30 avril 23 :
Cette plante envahissait la quasi-totalité de la mare ! Grand cresson à fleurs jaunes des zones vaseuses, à tiges rampantes à la base, à feuilles entières et dentées irrégulièrement.
Tige atteignant 2 m, robuste, creuse, couchée-radicante à la base, sinueuse puis dressée.
Souche stolonifère. Observez les racines issues des tiges immergées (3e photo) :

43- Scorzonera humilis, Scorsonère humble, Petite scorsonère, Scorsonère des prés – Astéracée.
Monocéphale, rarement bi-trifurquée. Involucre à bractées extérieures cotoneuses et bien plus courtes que les intérieures. Affectionne les prés tourbeux sans pour autant avoir les pieds dans l’eau. Lien.
Photo Wikipédia.

44- Scutellaria hastifolia, scutellaire à feuilles hastées – Lamiacée. Protégée en Bourgogne.
Aussi rare que Scutellaria galericulata, la scutellaire à casque, fréquente dans les berges d’étangs.
Photos Pierre-Yves RABA, Sortie du 24 mai 2023 à la Vieille Seille à Sermoyer.

45- Silaum silaus, Silaüs des prés, Cumin des prés, Fenouil des chevaux – Apiacée. Image Wikipédia.
Apiacée assez commune, mais unique dans son genre. Tige striée, essentiellement feuillée à la base. Feuilles bi-tripennatiséquées à segments découpés en lanières lancéolées allongées. Inflorescence en ombelle de 10-15 rayons inégaux, les internes plus courts que les externes, involucre inexistant ou à 1-2 bractées, involucelles à bractées linéaires, fleurs blanc jaunâtre, fruits ovoïdes munis de côtes.

46- Valeriana officinalis, Valériane officinale – Caprifoliacée.
Elle forme un rhizome vertical gris-jaune, d’où partent de longues racines épaisses. La tige, de 40 centimètres à 2 mètres, est cylindrique, creuse, cannelée, pubescente aux nœuds, ramifiée au sommet.
Les feuilles caulinaires, opposées, portées par un long pétiole, sont profondément divisées en un nombre impair, variable selon la sous-espèce, de folioles. Elles sont longues de 15 à 35 cm, composées de pennes aigus et dentés. Les fleurs, irrégulières, sont petites et de couleur blanc rosé. Elles sont visibles de mai à août, entomophilesmellifères, groupées en corymbes à l’extrémité de la tige. Photos et texte Wikipédia.

47- Veronica becabunga, Cresson de cheval. Plantaginacée
Plante herbacée glabre atteignant 60 cm, à tige cylindrique et rougeâtre, épaisse et charnue, rampante, à extrémités érigées. Feuilles opposées à très court pétiole, ovales à arrondies, à limbe épais et luisant, légèrement crénelé. Feuilles et tiges peuvent être utilisées crues en salade ou cuites. Elles peuvent être contaminées par la douve du foie et donc ne doivent pas être consommées crues en cas de risques (pâturages proches). Images Wikipédia.


48- Veronica catenata, Véronique en chaîne – Plantaginacée.
Elle occupe les mêmes milieux que Veronica anagallis-aquatica, mais s’en distingue par des fleurs plus petites et roses. D’autre part le pédoncule fructifère forme un angle droit avec l’axe de l’inflorescence et la capsule dépasse généralement le calice à maturité. Photo Wikipédia.

49- Veronica scutellata, Véronique à écusson – Plantaginacée. Photos P. Goujon – flore-en-ligne.fr
Feuilles étroites un peu brunes, elle porte des grappes lâches de petites fleurs mauve pâle à pédicelles filiformes sur des pédoncules très grêles. Elle donne un aspect assez fragile.

Auteur/autrice

  • Pierre-Yves Raba

    Passionné par la nature et ses richesses, j'aime découvrir, photographier, apprendre et partager mes connaissances. N.B. : Je suis ouvert à vos remarques pour améliorer le site, merci de les laisser sur le site. Si vous cherchez si j'ai posté des informations sur une espèce, tapez son nom dans la fenêtre RECHERCHER en bas d'un article. Comme d'autres, nous avons l'intime conviction que les connaissances, qu'elles soient le fait d'amateurs ou de scientifiques de renom, doivent être mises à la disposition de chacun, pour former une bourse du savoir gratuite et sans prétention.

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