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Sortie autour de l’antenne de Cenves le 26/08/24 1/2

Sortie autour de l’antenne de Cenves le 26/08/24 1/2

Je vous ai proposé cette sortie après avoir constaté l’abondance d’espèces encore fleuries dans ce secteur que nous avons déjà exploré par le passé …

Nous nous sommes retrouvés à 6 et 2 autres promeneurs se sont joints à nous au cours de la balade.

Joss faisait partie du groupe, je l’avais rencontrée lors d’une promenade autour de Roche noire, elle pourait nous rejoindre dans le futur …

Dans une première partie, je vous présente la liste des plantes recontrées avec quelques commentaires et surtout des liens.

Dans une seconde, une galerie qui vous permettra de vous tester … Saurez vous les reconnaître ?

Les réponses sont dans la 3e et dernière partie, mais vous commencez à en avoir l’habitude…

N’hésitez pas à suivre les liens que j’ai choisis de vous proposer pour chaque plante quand vous en sentez l’envie, ils vous aideront pour la galerie …

Et comme toujours, merci de me faire part de vos remarques éventuelles …
Merci à Marie pour sa relecture.



Partie 1 : Astéracées rencontrées, classées par ordre alphabétique :

N.B. : Les Astéracées ou composées sont la plus grande famille de plantes à fleurs avec plus de 23.500 espèces dans le monde.
Rappel : Les fleurs des Astéracées sont regroupées formant en un capitule, c’est-à-dire que ce qui paraît être une fleur unique est en réalité un amas de fleurs élémentaires, regroupées sur un plateau formant comme une étoile (aster). Les capitules sont parfois composés de fleurs ligulées, parfois de fleurs tubulées, parfois les 2. Ces petites fleurs s’associent pour en imiter une grande.

Une marguerite a des fleurs jaunes tubulées au centre et des fleurs à ligule blanche autour.

Achillea millefolium, l’Achillée millefeuille.
Les feuilles alternes et allongées sont très finement divisées en segments eux-mêmes divisés, chaque capitule est formé de 5 fleurons ligulés entourant des fleurons tubulés. Très commune.

Andryala integrifolia, l’Andryale à feuilles entières.
Tige dressée fortement rameuse à pilosité grisâtre glanduleuse, feuilles molles à bords sinueux, les supérieures sont sessiles et embrassantes.
Fleurs jaune citron. Lieux sableux, gréseux. Toujours présente sur ce site.

Ambrosia artemisifolia, l’Ambroisie à feuille d’Armoise.
Nous avons trouvé 2 stations sur le parcours et avons arraché tous les pieds dans la première et la moitié dans la seconde tant il y en avait. C’est en effet le début de la floraison et donc des alertes : le pic de pollinisation vient d’être déclenché.
La région Auvergne Rhône-Alpes est la région la plus touchée. Les grains de pollen par plante se comptent en milliards et leur dispersion par le vent peut atteindre un rayon de 100 km.
Seulement 5 grains de pollen par m3 d’air suffisent pour déclencher une allergie (10% des personnes sont allergiques). Les pertes de rendement de certaines cultures sont de 20 à 80%.
Fleurs mâles et femelles séparées : les fleurs mâles sont regroupées en épi en haut et protègent leur pollen par une sorte de parapluie et les fleurs femelles se situent la base des feuilles supérieures.

Arctium minus, la petite Bardane ou Bardane à petits capitules. ImagesIAO.
Chaque capitule est pourvu de nombreuses bractées crochues destinées à s’accrocher dans le pelage des animaux afin de se propager (zoochorie). Nous l’avons rencontrée sur le parking.

Artemisia vulgaris, l’Armoise commune. Elle se différencie de A. verlotiorum par :
– 1 souche d’où partent des tiges en V au lieu de tiges verticales issues d’un rhizome horizontal.
– des feuilles dont les folioles sont profondément subdivisées et non presque entières.
– une odeur désagréable contre une odeur agréable (romarin thym) pour A. verlotiorum.

3 centaurées (faisant partie du groupe difficile de C. Jacea.)
N.B. : Par convergence évolutive, de nombreuses plantes comme les centaurées ont des élaïosomes, excroissance charnue attachée aux graines, riches en lipides et protéines qui attire les fourmis qui les transportent dans leur fourmilière pour nourrir leurs larves. Ce type de dispersion des graines est appelé myrmécochorie (du grec myrmex- fourmi et kore – dispersion).
Ce type de relation, à bénéfices réciproques, est le mutualiste : la plante voit ses graines dispersées dans des lieux favorables à leur germination et les fourmis trouvent une source de nutriments  importante pour leurs larves.

Centaurea nigra, la Centaurée noire.
Bractées ciliées très noires, pas de fleurs ligulées externes. 30–80 cm. Tige non ramifiée ou légèrement ramifiée à son extrémité.
N.B. : Centaurea jacea, la Centaurée jacée a des bractées frangées et des fleurs ligulées rayonnantes.

Centaurea decipiens, la Centaurée trompeuse ou Centaurée décevante.
Ses bractées sont frangées, sont port est souvent très ramifié et ses tiges épaissies sous les capitules. Comparaison FloreAlpes. Se distingue aussi par ses feuilles supérieures étroitement lancéolées.
Bord des appendices médians découpé en cils bruns réguliers (comme un peigne).
Decipiens (latin) signifie «surprenant» ou «décevant, trompeur», elle est très polymormphe.

Rappel : Les Circes ont des graines à aigrettes plumeuses contrairement aux Chardons.

Circium vulgare, le Cirse commun.
La tige est munie d’ailes larges et pourvues d’épines. Les feuilles sont simples, profondément découpées, avec une base décurrente. Les fleurs sont violettes, toutes tubulées. Involucre pyriforme. N.B. : Le Chardon crépu lui ressemble mais a des feuilles découpées en segments plus larges.


2 Erigerons bien différents :
De (êri) « tôt, (gérôn) « vieillard », « vieillard au printemps », ainsi nommé parce que les aigrettes blanches des fleurs paraissent au printemps leur donnant l’apparence de petites têtes de vieillards couvertes de cheveux blancs, comme pour les Séneçons, nom dérivé de « senex », vieillard.

Erigeron annus, la Vergerette annuelle.
Fleurs type marguerite (cœur de fleurs tubulées jaunes entourées d’une couronne de fleurs ligulées blanches). L’espèce est très semblable à Erigeron strigosus.

Erigeron canadensis, l’Erigeron du Canada.
Cette vergerette n’a que des fleurs tubulées, les capitules sont de ce fait beaucoup plus discrets. Port vertical ramifié vers le haut. Peut être confondue avec Erigeron sumatrensis, vergerette arrivée plus récemment en Europe, mais dont l’ extension est plus rapide. De ce fait, elle tend à supplanter E. canadensis en milieu urbain.

Eupatorium cannabinum, L’Eupatoire à feuilles de chanvre, le chanvre d’eau ou l’Eupatoire chanvrine.
Mellifère particulièrement appréciée des papillons, ses feuilles divisées en 5 à 7 folioles ressemblent à celles du chanvre. Lors de ma prévisite, des dizaines d’Ecailles chinées les butinaient.
Quelques jours plus tard, nous n’en avons pas vu une …

Filago germanica, la Cotonnière commune ou d’Allemagne,
Entièrement blanche-cotonneuse. Feuilles appliquées contre la tige et dont la partie la plus large est située à la base ou en tout cas sous la moitié du limbe, qui semble assez étroitement triangulaire.
Ses capitules floraux (très petits) possèdent des bractées terminées par une pointe bien visible.

Senecio fuschiile Séneçon de Fusch à peine moins grand. 2 sous espèces …
– ssp ovatus, Séneçon ovale : capitule à 12-18 fleurs dont 4-5 ligulées; a priori assez rare, N, NE.
– ssp alpestris, Séneçon alpestre : 5-12 fl dt 2-3 ligulées; répartition + large, Jura, Alpes et Massif Central large. Affectionne les bois humides et les bords de ruisseaux, surtout dans les hêtraies et hêtraies-sapinières. Comparaison FloreAlpes.

N.B. 1 : Nous avions vu Senecio inaequidens, le Seneçon du Cap.
N.B. 2 : Les Séneçons des flores anciennes se trouvent maintenant dans 3 genres différents :
Senecio, Jacobaea et Tephroseris.

4 Laiterons :

Lactuca muralis ou Mycelis muralis, la Laitue des murailles.
Feuilles lyrées profondément pennatipartites à lobes larges, anguleux, obtus, le terminal plus ample, rétrécies en pétiole ailé embrassant et auriculé à la base. Aspect général très gracile.
Capitules à 5 fleurs ligulées la faisant ressembler à une fleur simple à 5 pétales. Sous bois.

Lactuca virosa, la Laitue vireuse.
La tige est robuste, hispide, généralement violacée à la base peut dépasser 2m. Feuilles fermes, étalées, non déviées obliquement, à nervure dorsale aiguillonnée.

Lactuca seriola, la Laitue scariole ou Laitue boussole. Une des ancêtres de la laitue cultivée.
Tige généralement glabre, très ramifiée, plus ou moins visqueuse au contact des doigts. Feuilles glauques, plus ou moins découpées, à pourtour épineux, limbe parcouru par un fin réseau de nervures blanchâtres. Le revers de la nervure médiane est épineux. Les feuilles supérieures sont verticales (déviées), embrassant la tige. Ainsi disposées, elles ne reçoivent un ensoleillement maximal que tôt le matin et en fin de journée et évitent ainsi une part du pic d’ensoleillement au zénith, permettant de réduire les pertes en eau sans souffrir d’une baisse de la photosynthèse ! Cette disposition confère à la laitue sauvage une architecture bien particulière et unique dans notre flore !
Comme toujours, quelques espèces ont réussi à contourner l’obstacle latex comme la chenille verte à bandes claires d’un papillon nocturne, la fausse-arpenteuse du chou : elle coupe les poils épineux sous la nervure centrale puis tranche profondément cette dernière dans le haut puis dans le bas de la feuille ; quand la feuille s’est « vidée » de son latex, la chenille peut la consommer tranquillement !

Lapsana communis, Lampsanne commune, Poule grasse. Herbe-aux-mamelles. (Nipplewort).
Feuilles lyrées et pétiolées, les inférieures à lobe terminal très grand. Fourragère de bonne qualité, ses graines engraissaient jadis la volaille. Ses bourgeons floraux ressemblant un peu aux mamelons, du coup, cette plante était réputée soulager l’engorgement inflammatoire des seins des nourrices et des nouvelles accouchées, selon la théorie des signatures.
Originalité : ses fruits (akènes) ne possèdent pas d’aigrettes, ces petites soies chères aux Astéracées qui permettent à leurs semences de s’envoler…

Rappels : Nous avions vu :
Lactuca viminea, la laitue des vignes (au sommet de Solutré).
Originalité : Certaines parties de la tige glabre et gluante sont de couleur paille, d’autres sont recouvertes par les lobes foliaires verts décurrents sous les fleurs portées tout le long de la tige.
Lactuca perennis, la laitue vivace.
Ses fleurs sont bleu pâle et ses feuilles largement dentées. Elle peut être confondue avec le Laiteron Alpin ou la Chicorée sauvage, mais un examen sommaire des feuilles permet de les différencier.
Cichorium intybusChicorée amère, Chicorée sauvage ou Chicorée commune. Bords de routes.


2 Picrides :
Helminthotheca echioides, la Picride fausse vipérine, la mal rasée des Sauvages du Poitou dont la tige et les feuilles sont hérissées de poils durs (la Sauvage est d’ailleurs surnommé en Angleterre Bristly Oxtongue, la «Langue de bœuf hérissée»!), qui peuvent évoquer certains membres de la famille des Boraginaceae. On peut penser par exemple aux feuilles de la Vipérine (Echium vulgare), dont la Picride fausse vipérine usurpe quelque peu le nom.
Ses 5 grosses bractées caractéristiques ressemblent à autant de têtes de vipère.

Picris hieracioides, la Picride fausse épervière, plus haute, plus ramifiée, présente également des feuilles rêches comme du papier de verre, quoique moins hirsutes et dénuées de «verrues» blanches, ses bractées poilues, inégales, rangées sur plusieurs rangs et réfléchies à maturité sont d’apparence beaucoup plus classique. Les 2 espèces présentent des colorations orangées au revers de leurs ligules.

Prenanthes purpurea, le Prénanthe pourpre, abondant sur le site, mais protégé en Bourgogne où elle est classée déterminante Znieff.
Du grec « prenos » penché et « anthos » , fleur, donc, « fleur penchée » et de  «purpurea», pourpre.
De mi-ombre, elle est souvent présente comme pionnière sub-montagnarde (au dessus de 350m).
Si ses fruits sont des akènes classiques semblables à ceux des laitues dont elle est très proche, certaines sources placent le genre Prenanthes dans la sous-tribu des Lactucinae (vivaces à latex*).
La chenille d’un papillon nocturne, la cucculie de la laitue, se nourrit sur le Prénanthes mais ses plantes nourricières habituelles sont plutôt des laitues ou des laiterons. Cette dernière observation pourrait confirmer une parenté assez étroite entre le Prénanthe et les Laitues. Lien.
Les capitules sont petits, comportant peu de fleurons (cinq le plus souvent), ligulés et à cinq dents, de couleur allant du blanc au violet et au pourpre. Les tubes regroupant le style et les étamines sont protubérants, longuement saillants par rapport aux fleurs en conséquences, les inflorescences ne ressemblent pas à un capitule de marguerite, mais à des danseuses de natation synchronisée, les longues étamines représentant les jambes.
Les jeunes feuilles du prénanthe sont très tendres, de saveur agréable et peuvent se consommer en salades … que l’on peut décorer de ses fleurs comestibles ; on peut aussi les faire cuire comme légume dans des soupes. Lien.
*Le latex est différent de la sève ; celle-ci assure la distribution de l’eau, des sels minéraux ou des sucres alors que le latex est plutôt impliqué dans les mécanismes naturels de défense du végétal.
Il circule dans un réseau distinct de celui des vaisseaux : les canaux laticifères. Comme la résine, il suinte lors d’une éventuelle blessure de la plante et sèche pour constituer une barrière protectrice.

Solidago virgaurea, Solidage verge d’or.

Tanacetum parthenium, la Grande camomille.
Forte odeur. Ses feuilles molles sont découpées en larges segments lobés. Ne doit pas être confondue avec 2 autres plantes médicinales, la petite camomille Matricaria chamomilla et la camomille romaine Chamaemelum nobile.

Tanacetum vulgare, la Tanaisie commune.
Tanacetum vient du grec « tanaos » qui signifie « grand âge » car la plante tient dressée longtemps. Elle peut mesurer jusqu’à 1,20 m. Elle est formée de tiges garnies de feuilles subdivisées et les sommités fleuries sont jaunes, sans pétales et disposées en corymbes. Ses feuilles sont profondément découpées et dentées. Elle pousse en colonies serrées car elle s’étend par stolons. En raison d’une teneur élevée en huile essentielle, cette plante est très odorante dès qu’elle est touchée ou froissée. Il existe de nombreux chémotypes de Tanaisie caractérisés par leur odeur et dénommés d’après leur composant dominant. On trouve par exemple des chémotypes à camphre, à bornéol, à cinéol, etc.
La plante séchée est utilisée par certains apiculteurs comme combustible pour leur enfumoir.
Elle aurait l’avantage d’avoir un effet calmant sur les abeilles.
Durant ma dernière sortie VTT que j’ai organisée pour le CAF de Chalon-sur-Saône, j’ai fait la connaissance de Freddy qui m’a confié qu’elle utilisait la Tanaisie pour en faire une liqueur…
Exemple de recettePour aller plus loin …
Freddy serait intéressée pour nous rejoindre pour une sortie entre Mâcon et Chalon…

Partie 2 : Galerie de photos prises au cours de la sortie :

Prenez une feuille de papier et numérotez les lignes de 1 à 22 pour proposer un titre à chacune de ces photos prises durant la sortie :






Les réponses sont en dessous ….





1 – Helminthotheca echioides, la Picride fausse vipérine.
2 – Prenanthes purpurea, le Prénanthe pourpre.
3 – Centaurea decipiens, la Centaurée trompeuse ou Centaurée décevante.
4 – Lactuca seriola, la Laitue scariole.
5 – Picris hieracioides, la Picride fausse épervière.
6 – Arctium minus, la petite Bardane ou Bardane à petits capitules.
7 – Lapsana communis, Lampsanne commune, Poule grasse. Herbe-aux-mamelles.
8 – Lactuca muralis ou Mycelis muralis, la Laitue des murailles, bas de tige et feuilles lyrées.
9 – Andryala integrifolia, l’Andryale à feuilles entières.
10- Circium vulgare, le Cirse commun.
11- Tanacetum parthenium, la Grande camomille.
12- Lactuca muralis ou Mycelis muralis, la Laitue des murailles.
13- Erigeron canadensis, Erigeron du Canada.
14- Lapsana communis, Lampsanne commune, Poule grasse. Herbe-aux-mamelles.
15- Andryala integrifolia, l’Andryale à feuilles entières.
16- Lactuca muralis ou Mycelis muralis, la Laitue des murailles.
17- Solidago virgaurea, Solidage verge d’or.
18- Senecio fuschii, le Séneçon de Fusch
19- Filago germanica, la Cotonnière commune ou d’Allemagne.
20- Tanacetum vulgare, la Tanaisie commune.
21- Eupatorium cannabinum, L’Eupatoire à feuilles de chanvre.
22- Ambrosia artemisifolia, l’Ambroisie à feuille d’Armoise.

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