Séjour des 22 et 23 Juin

Par Claudette.

Nous étions 7 à tenter l’expérience du séjour du week-end des 22 et 23 Juin 2024 dans le
cadre de SEMINA.

Samedi 22 Juin
Premier arrêt au plan d’eau de Louvarel sur la commune de Champagnat dans l’Ain à la
limite du 71.
Les berges de ce plan d’eau sont assez riches et nous avons vu :

  • Salix alba, le saule blanc une Salicacée courante
  • Aulnus glutinosa, l’aulne glutineux, une Bétulacée
  • Filipendula ulmaria, la reine des prés bien fleurie une Rosacée
  • Solanum nigrum, la morelle noire avec ses fleurs violettes, une Solanacée toxique comme
    beaucoup de plantes de cette famille
    -Galium palustre, le gaillet des marais, une Rubiacée
  • Lysimachia vulgaris, la lysimaque avec sa belle inflorescence jaune, une Primulacée
    -Equisetum palustre, la prêle des marais très présente dans le talus au bord du ruisseau avec
    ses rameaux fins et longs étalés, ses nœuds noirs et son épi grêle terminal foncé
    -Lythrum salicaria, la salicaire très courante dans les milieux humides à fleurs rose mauve,
    une Lythracée
    -Rumex conglomeratus, la patience agglomérée est une Polygonacée fréquente
    -Juncus articulatus et
  • Juncus effusus, deux Juncacées (joncs) en pleine floraison
  • Phragmites australis le roseau commun est une Poacée qui fait de grosses colonies avec des
    plumeaux blanchâtres. Très utile comme refuge et site de nidification pour certains oiseaux
  • Scirpus sylvaticus le scirpe des forêts est une Cyperacée (déjà vue au bord de l’eau à
    Louhans)
  • Typha angustifolia, moins grand et aux feuilles plus étroites que la massette bien connue,
    une Thyphacée
    -Phalaris arundinacea, l’alpiste faux roseau est aussi une Poacée (ex graminée) moins haute
    avec un épi plus serré à l’inflorescence rosée se détachant sur la tige verte
  • Scrophularia auriculata, la scrophulariacee auriculée avec ses fleurs rouge sombre et aux
    étamines en paquets jaunes en retrait dans la gorge, si difficiles à photographier et avec une tige rectangulaire un peu ailée
  • -Lycopus europaeus, le chanvre d’eau, une Lamiacée spécifique de ces milieux pas encore fleuri
  • Lathyrus pratensis
  • Potentilla reptans
  • Teucrium scorodonia, la scorodoine, une Lamiacée bien présente dans les terrains neutres et
    acides (très présente vers l’antenne de Cenves par ex)
    La plante la plus rare était incontestablement Utricularia australis, l’utriculaire, une
    Lentibulacée aquatique vivace, carnivore, dont le nom vient de la présence d’utricules, lobes
    modifiés de feuilles, sortes d’outres pourvues d’un couvercle et de poils sensoriels qui capte
    de minuscules proies aquatiques comme des larves de daphnies ou des protozoaires. Il y avait
    quelques rares exemplaires dans une mare en retrait du plan d’eau.
    Rares aussi les bihoreaux gris, Nycticorax nycticorax, sont des petits hérons au cou très court.
    Très actifs ce jour, ils devaient probablement nourrir une nichée.
    Poursuite de la journée en direction d’Arbois en longeant le Revermont.
    Hommage rendu à ce haut- lieu du vignoble du Jura et à son vin jaune comme à son Macvin
  • -Veronica anagallis- aquatica, un « mouron » d’eau, avec des grappes opposées de petites
  • fleurs bleues, des feuilles ovales sessiles dentées et une tige creuse quadrangulaire était
  • présente dans le ruisseau
  • Myosotis scorpioides, myosotis des marais, une Boraginacée comme – Ranunculus
    flammula, la petite douve, une Ranunculacée aux petites fleurs jaune d’or étaient présent sur
    les berges du ruisseau
    -Pulicaria dysenteria, une Astéracée jaune très typique de ces zones humides n’est pas encore
    fleurie
    Moins typique de ce milieu, sur la pelouse en retrait des berges, nous avons vu:
  • Lotus corniculatus
  • Lampsana communis
  • Medicago lupuline
  • Prunella vulgaris
  • Lathyrus pratensis
  • Potentilla reptans
  • Teucrium scorodonia, la scorodoine, une Lamiacée bien présente dans les terrains neutres et
    acides (très présente vers l’antenne de Cenves par ex)
    La plante la plus rare était incontestablement Utricularia australis, l’utriculaire, une
    Lentibulacée aquatique vivace, carnivore, dont le nom vient de la présence d’utricules, lobes
    modifiés de feuilles, sortes d’outres pourvues d’un couvercle et de poils sensoriels qui capte
    de minuscules proies aquatiques comme des larves de daphnies ou des protozoaires. Il y avait
    quelques rares exemplaires dans une mare en retrait du plan d’eau.
    Rares aussi les bihoreaux gris, Nycticorax nycticorax, sont des petits hérons au cou très court.
    Très actifs ce jour, ils devaient probablement nourrir une nichée.
    Poursuite de la journée en direction d’Arbois en longeant le Revermont.
    Hommage rendu à ce haut- lieu du vignoble du Jura et à son vin jaune comme à son Macvin.
    Petite visite de la ville avec les arcades et l’église Saint-Just. Jolis panoramas sur les maisons
    au bord de la Cuisance et la maison Pasteur.
    Reprise de la route pour se rendre à Mouthier-Haute- Pierre, dans le Doubs, afin de
    monter en altitude.
    Le long de la route qui nous y conduit nous avons repéré surtout des Aruncus dioicus, les
  • barbes- de- bouc, des tapis de rhinanthes, des knauties, des colonies de cerfeuil et des
  • Laserpitium.
  • L’arrivée sur Mouthier est spectaculaire le long des gorges de Nouailles et ses falaises
  • impressionnantes avec au fond la Loue. De Mouthier, certains se sont rendus au Chatelet à
  • 800 m d’altitude. Le point de vue est très large et lors de la descente nous avons eu la chance
  • de voir
  • -Lilium martagon, le lis martagon au mieux de sa floraison avec ses tépales récurvés, rose
  • intense ponctués de pourpre et ses longues étamines pendantes orangées.
  • Digitalis grandiflora, la digitale à grandes fleurs, d’allure assez similaire à la digitale
    pourpre mais avec de grandes fleurs jaunâtres avec des ponctuations brunes à l’intérieur. Le
    nom de digitale vient du latin digitis, le doigt, en raison de la forme de la corolle. C’est une
    plante présente dans les massifs français à partir de 400 m d’altitude.
    Il y avait aussi une jolie orobanche du gaillet. Orobanche caryophyllacea.
    Après un repas au restaurant à Mouthier-Haute-Pierre, nouveau passage par les gorges pour
    rejoindre Pontarlier ou nous passerons la nuit.
    Dimanche 23 Juin
    La matinée est consacrée à la découverte de la tourbière de Frasne. Au départ du parking
    du Moulin, nous observons la flore des bords du plan d’eau.
    -Sur les bords de route il y a une grosse population de Chaerophyllum aureum, le cerfeuil
    doré, une Apiacée
  • un pied de Hesperis matronalis, la julienne des dames, quasi blanc ( il est le plus souvent
    mauve intense) une Brassicacée
  • d’emblée nous sommes accueilli par Dianthus superbus, l’œillet superbe très
    reconnaissable à ses très longs pétales mauve clairs à longues franges et des points verts danla
    partie étroite proche de la gorge. Il est beaucoup plus fréquent dans le Jura que dans les Alpes.
  • Phyteuma orbiculare, la raiponce orbiculaire est une très belle Campanulacée à grosse fleur
    violette.
  • le Tragopogon est ici dubius, le salsifis majeur avec ses bractées vertes bien plus longues
    que les pétales. Astéracée
  • dans la pelouse la très fine Asperula cynanchia ou asperule à l’esquinancie, une Rubiacée
    que l’on peut observer dans notre département sur les teppes chaudes
  • comme le lin purgatif, Linum catharticum, une Linacee avec ses très petites fleurs blanches
  • Trifolium montanum, le trèfle des montagnes (blanc) est très fréquent dans les Alpes et le
    Jura. Fabacée
    -Genista tinctoria, le genêt des teinturiers est une Fabacée fréquente dans les pelouses neutres
    (bords de Saône par ex)
  • Cerastium fontanum, le céraiste commun avec ses petites fleurs blanches longuement
    pétiolées sur des tiges fines mais très divisées, n’est pas spécifique et il côtoie Cerastium
    arvense, le céraiste des champs, une autre Caryophyllacée courante
  • le bord de l’eau offre de très belles populations de Galium boréale, le gaillet boréal, avec ses
    épis floraux très denses qui est bien représenté dans le Jura dans les terrains humides
  • beaucoup de Carduus defloratus aussi, ce joli chardon identifiable à son très long pédoncule
    dénudé et blanchâtre. Astéracée
    -Cirsium palustre, le cirse des marais est une autre Astéracée bien presente
    -Carduus acanthoides aussi (à vérifier)
  • la pelouse est très riche en Rhinanthe alectorolophus, le Rhinanthe crête de coq, reclassé
    dans les Orobanchacées car le début de son développement se fait en parasitant une racine de plante voisine
  • plus rare Rhinanthe minor, le petit rhinanthe a des fleurs plus petites et un calice glabre
  • Prunella grandiflora, la brunelle à grandes fleurs est plus rare et côtoie ici Prunella vulgaris.
    Lamiacées
    -au bord de l’eau Geum rivale, la benoîte des ruisseaux est une Rosacée qui n’est pas présente
    en plaine
  • il y a aussi les grosses feuilles de Petasites hybridus et celles plus petites et très feutrées de
    poils blancs au revers de Petasites albus. Deux Astéracées
  • amphibie, à distance des berges Glyceria flutans, la glycérie flottante, une Poacée.
  • Persica amphibia, la renouée amphibie flotte aussi avec son bel épi rose. Polygonacée.
    En s’avançant sur le chemin plus boisé qui conduit à la tourbière après le ruisseau et ses
    nénuphars jaunes, il y a des Dactyllorhiza maculata, aux pétales d’un rose assez clair ornés
    de motifs violacés sur le labelle qui est trilobé avec le lobe central plus petit et guère plus long
    que les latéraux
  • peut-être aussi un exemplaire de Dactylorhiza incarnata aux fleurs d’un rose beaucoup plus
    intense et reconnaissable à ses feuilles fines ascendantes dans l’épi floral
    Il y a aussi des Silene dioica rose foncé et des Silènes flos-cuculi, le silene fleur- de-coucou,
    celui des prairies humides.
    De très nombreux Geranium sylvaticum, le Geranium des bois, une Geraniacée.
  • non loin, une belle Apiacée, Pimpinella major, le grand boucage avec sa grande ombelle
    rosée
    -Une autre orchidée, moins spectaculaire car verdâtre, Neottina ovata, la listère ovale avec
    son très long épi et ses fleurs au labelle à deux « jambes ».
  • tout près, Orobanche gracilis, facile à reconnaître à sa gorge rouge sang. Elle parasite
    diverses Fabacées (lotus, trèfles)
    -Dans les prairies à ce niveau beaucoup de Bistorta officinalis avec son épi rose, la renouée bistorte, une Polygonacée très abondante dans les prairies d’altitude
  • autre fleur d’alpage, Gentiana lutea, la gentiane jaune, une Gentianacée qu’on introduit dans
    les liqueurs, à ne pas confondre avec Veratrum album, le vératre blanc, à feuilles alternés et
    souvent coupé car toxique pour le bétail
  • quelques Narcissus poeticus, le narcisse des poètes qui est aussi une fleur d’alpage
  • Trollius europaeus , le trolle est une montagnarde facile à identifier avec ses 6 à 15 pétales
    sépaloïdes du même jaune que les bouton d’or, mais qui ne s’ouvrent pas, faisant une grosse
    boule solitaire.
  • plus banales, les grandes feuilles de Colchicum automnale, le colchique avec le gros fruit
    vert en son cœur, feuilles qui auront disparu quand la fleur sortira.
  • Nous arrivons à la tourbière bombée où se côtoient trois Ericacees:
  • -Vaccinium myrtillus, notre myrtille avec peu de fruits à cette altitude
  • Vaccinium vitis-idaea, l’airelle du Mont Ida souvent en mélange avec la myrtille. Ses fleurs
    sont blanchâtres rosées pendantes en petites grappes et ses fruits sont rouges acidulés. C’est
    une plante fréquente en tourbière.
  • il y en avait aussi au pied de la rambarde devant la tourbière:
    -Vaccinium oxycoccos, des canneberges en fleur rose, fleur assez spécifique des tourbières bombées acides.
  • il y avait aussi comme attendu de nombreux Eriophorum vaginatum, les linaigrettes avec
    leurs plumeaux blancs qui sont des plantes de tourbières à sphaignes.
    Enfin dans la tourbière plusieurs stations de Sarracenia purpureum, bien fleuris. Cette
    plante carnivore est originaire de la côte est d’Amérique du Nord et du Canada. Elle est
    vendue facilement dans les jardineries à cause de sa taille, de ses grandes urnes érigées vertes
    réticulées de pourpre, munies d’une coiffe. A l’extrémité des glandes sécrètent des sucs qui
    attirent les insectes et le cône est muni de poils qui empêchent les insectes de remonter. Elle a
    beaucoup de succès depuis que le muséum d’histoire naturelle de Nantes a remarqué que
    certaines avaient piégé des frelons. Mais ce piégeage est très restreint.
    Elle a été introduite à Frasne dans les années 50 et végète plus ou moins depuis. Il y a
    actuellement une dizaine de plants et cette année la floraison est spectaculaire.
    Après le pique-nique, nous sommes rentrés dans une zone boisée avec beaucoup de Veronica
    officinalis, la véronique officinale assez haute et aux petites fleurs bleues en épi.
    -une autre orchidée, Epipactis helleborine prépare sa floraison. On la reconnaît à ses larges
    feuilles à nervures parallèles non pétiolées.
    -Mianthemum bifolium, le mianthème à deux feuilles est une jolie petite plante des bois
    ombragés, dans tout l’Est de la France
  • quelques jeunes pieds de Sorbus aucuparia, le sorbier des oiseleurs.
    Enfin une belle colonie de Pyrola rotundifolia avec des feuilles toutes basales, presque
    rondes et une longue tige florale de fleurs blanches à 5 pétales ronds étalés et surtout un style
    coloré rose brun très long en S qui semble un fin bâton de cloche. C’est une Ericacée.
    Nous nous sommes rendus ensuite à Beaume les Messieurs, une des plus spectaculaire
    reculée de Jura, avec son abbaye du 9 ème siècle d’où partit en 909, avec 12 moines, l’abbé
    Bernon pour fonder Cluny.
    Ce week-end s’est terminé par le spectacle de la cascade des tufs, magnifique car la rivièresouterraine le Dard, qui la fournit, est gonflée par les nombreuses pluies de ce printemps (àtoute chose, malheur est bon!)

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