Sortie du 25 mars 2023 : Prairies inondables de Saône.
Lieu: prairies inondables de Saone vers pont de Vaux vers la Nove et les Prés nus (circuit rouge voir carte IGN photo 1)
Étaient présents : Pascal Gand, Marie Lapalus, Mireille Maringue, Janine Rivon et Isabelle Verbaere.
Sortie encadrée par Claudette
Arrivés sur les lieux vers 14 h 30, nous avons la désagréable surprise de constater qu’une battue est en place dans le bois de la Nove rendant dangereuse notre avancée. Isabelle alerte alors les gendarmes pour vérifier la légalité de cette battue.
En attendant nous prospectons dans les prés en direction de la Saône.
On observe beaucoup de Alopecurus pratensis, le vulpin des prés, une Poacée, sans trouver Alopecurus rendlei, le vulpin renflé une autre Poacée rare mais très spécifique des prairies inondables.
Il y a aussi bien présente la Cardamine pratensis, la Cardamine des prés une Brassicacée courante dans les zones humides.
Nous étudions aussi Salix caprea, le saule Marsault , une Salicacée assez courante en pleine floraison. C’est l’occasion de réviser la notion d’arbuste dioïque avec les arbustes à chatons mâles aux étamines velues et aux anthères jaunes très visibles de loin, et les chatons femelles verdâtres avec le style blanc crème brillant.
Il y a aussi des Alnus glutinosa, l’aulne glutineux et des Prunus spinosa le prunellier, ainsi que des Fraxinus excelsior, des frênes communs en bordure d’une peupleraie.
Le long d’un ruisseau nous verrons des feuilles d’Iris pseudoacorus, l’iris jaune
des ruisseaux pas encore fleuri, une Iridacée ainsi que des feuilles de Mentha aquatica probable, une Lamiacée.
Dans les prés, sont sorties les très typiques Fritillaria meleagris, la fritillaire pintade, la Liliacée protégée peut-être un peu moins présente que l’année dernière ( effet de la sècheresse du Printemps?) et aussi une Euphorbe difficile à identifier avec ses seules feuilles basilaires ( peplus ?).
Retournant au début du circuit prévu grâce au départ des chasseurs qui ont affirmé aux gendarmes faire une battue au renard sur un terrain privé ?,
nous observons dans une petite mare Ranunculus tricophyllus, la renoncule à feuilles capillaires une Ranunculacé, détermination qui serait à confirmer.
A l’entrée du chemin sont bien présents Ranunculus ficaria, la ficaire, une Ranunculacée précoce des endroits frais et Glecoma hederacea, le lierre terrestre une Lamiacée courante des mêmes milieux.
Nous avons aussi observé Ribes rubrum, le groseillier à grappes, une Grossulariacée spontanée bien présente dans ce milieu. (photo 2).
Tout au long de la sortie nous avons observé différentes petites fleurs blanches :
– Cardamine hirsuta avec ses 4 étamines une Brassicacée
-Capsella bursa-pastoris,la bourse-à-pasteur, une autre Brassicacée facile à identifier grâce à ses fruits
– Cerastium glomeratum, le céraiste aggloméré, avec ses sépales poilus opposés, une Caryophyllacée
– Lepidium campestre, le passerage des champs, une autre Brassicacée avec sa grappe florale ramifiée
– et Stellaria media, dont l’appelation mouron des oiseaux peut prêter à confusion, une Caryophyllacée extrêmement répandue.
En fin de parcours nous avons pu observer Ranunculus auricomus, la renoncule tête d’or, une Ranunculacée typique des lieux humides. Nous avons pu observer sa très grande variabilité morphologique notamment au niveau du nombre et de la forme des pétales parfois totalement absents.
Enfin nous avons observé un Ulmus laevis l’orme lisse une Ulmacée malheureusement pas fleuri, l’orme des forêts alluviales beaucoup moins fréquent que l’orme champêtre ( Ulmus minor ) décimé par la graphiose. Si l’orme lisse est aussi sensible à la graphiose il est à protéger pour sa rareté. Nous avons bien repéré les puissants contreforts du tronc. Photo 3.
Enfin les Carex très présents dans cette zone sont difficilement identifiables car pas encore fleuris. Seul Carex acutiformis, la laîche des marais avec ses épis très noirs était repérable.
Cette sortie avec un retour vers 18 h fut agréable sans pluie, une chance.